Ma parole est libre, ma plume aussi
ACP N°183 Paris, le 15 mars 2010 Arpenter le Champ Pénal
Approche indisciplinaire
Mardi 16 mars 2010. 17h30 - 19h30, Séminaire de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines ». Université Paris 1. Avec Lucie Bony, doctorante en géographie et anthropologie à l’Université de Paris Ouest La Défense, « Prison et ordre urbain. Les quartiers pauvres au prisme du système pénitentiaire». Discutant : Pascal Vion, directeur de la maison d’arrêt de Nanterre.
Lieu : CHS 20ème siècle, 9 rue Malher, Paris 4ème, métro Saint-
Ouvert à toutes et à tous, sans inscription
Attendez-vous à trouver … coups et violences volontaires (non sexuelles)
2. Le kiosque
3. Du côté du passé : Blois « La Justice », 13ème Rendez-vous de l'histoire
4. OPALE : la stabilisation de la population sous écrou se confirme, la déflation du
nombre de détenus aussi.
Colloques & Séminaires
5. Paris 1. Prison et ordre urbain. Les quartiers pauvres au prisme du système pénitentiaire ».
6. BNF. Mémoires du web. La conservation des sites électoraux et militants
7. Colloque « Jeunes chercheurs en démographie, Université Paris Ouest Nanterre LaDéfense
8. Association régionale de criminologie Languedoc-Roussillon (ARCLR), "Une
société sous surveillance ? »
Informations
9. Nomination
10. Courriels des lecteurs
Déviances & Citoyenneté
11. Atelier philosophique. 2e séance : Crime, Justice des hommes et Christianisme 12. GENEPI. L'expression collective des personnes incarcérées
13. SM. Réforme de la procédure pénale : chronique d’un désastre annoncé
14. Psychanalyse et criminologie. La castration à l’ordre du jour ou la libido
sous contrôle de l’État
15. Malte. « Prendre soin de l’humain »
16 Union européenne
17. International Centre for Prison Studies (Londres) - 20 pages –
*** LES COMPTES DU LUNDI ***
- 1. - Condamnations prononcées en 2008 et évolutions (suite) : coups et violences volontaires (non sexuelles)
Source : Pierre V. Tournier, Dictionnaire de démographie pénale, nouvelle version (données 2010), à paraître.
Les condamnations pour coups et violences volontaires (non sexuelles) prononcées par les juridictions en 2008 (73 437 condamnations de toutes catégories) représentent 12 % des condamnations pour un crime (394 condamnations), 11 % des condamnations pour un délit (61 129 condamnations) et 22 % des contraventions de 5ème classe (11 914) (1).
En ce qui concerne les crimes, il s’agit de coups et violences volontaires avec mort non intentionnelle (244, soit 62 %), envers mineur (43, soit 11 %), avec infimité permanente (39, soit 10 %) et autres (68, soit 17 %).
Les délits se répartissent de la façon suivante : les coups et blessures volontaires avec ITT inférieure ou égale à 8 jours,avec circonstances aggravantes (47 472, soit 78 %), avec ITT supérieure à 8 jours et circonstances aggravantes (7 615, soit 12 %), avec ITT supérieure à 8 jours et sans circonstances aggravantes (3 725, soit 6,1 %), envers mineurs de moins de 15 ans, avec incapacité supérieure à 8 jours (1 150, soit 1,9 %), envers mineurs de moins de 15 ans, avec incapacité inférieure ou égale à 8 jours (879, soit 1,4 %) et autres violences envers mineurs (288, soit 0,5 %).
Quant aux contraventions de 5ème classe, il s’agit de coups et blessures volontaires avec ITT inférieure ou égale à 8 jours.
Les données présentées infra permettent de suivre l’évolution des sanctions prononcées en matière de coups et blessures volontaires avec ITT inférieure ou égale à 8 jours, avec circonstances aggravantes depuis 2000 (2).
Sur la période, le volume de condamnations a augmenté de 68 %. La proportion des peines d’emprisonnement est assez stable (75 %). Parmi celles-ci la part des peines fermes - en totalité ou partiellement l’est aussi (33%), mais le quantum - partie ferme -, lui, augmente : 4,9 mois en 2000, 5,9 en 2008.
Le nombre total d’années de détention fermes prononcées pour ce contentieux est passé de 2 740 années à 5 820, soit une augmentation de 112 %. Le nombre total d’années de détention fermes pour 100 condamnations prononcées (de toutes natures) est lui passé de 9,7 ans p. 100 en 2000 à 12,3 ans p. 100 en 2008.
A. Sanctions prononcées pour coups et blessures volontaires avec ITT inférieure ou égale à 8 jours, avec circonstances aggravantes (infraction unique ou non) : 2000 – 2008
NB. Proportion de condamnations à infraction unique (2008) : 71 % pour l’ensemble, 59 % pour les seules peines privatives de liberté fermes ou assorties d’un sursis partiel.
Champ : France entière2000 | 2001 | 2002(3) | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | |
Total | 28 225 | 27 722 | 22 732 | 28 121 | 32 463 | 35 032 | 39 872 | 45 930 | 47 472 |
Peines privatives de liberté | 20 957 | 20 415 | 17 577 | 22 320 | 25 264 | 26 165 | 29 928 | 34 698 | 35 745 |
Ferme ou assorti d’un sursis partiel | 6 711 | 6 799 | 7 058 | 7 249 | 7 904 | 8 472 | 9 759 | 11 395 | 11 844 |
Moins d’un mois | 233 | 227 | 157 | 165 | 180 | 200 | 257 | 219 | 184 |
1 mois à moins de 3 mois | 2 153 | 2 018 | 1 628 | 1 837 | 2 156 | 2 293 | 2 768 | 3 320 | 2947 |
3 mois à moins de 6 mois | 2 217 | 2 348 | 2 483 | 2 383 | 2 672 | 2 926 | 3 426 | 3 886 | 3801 |
6 mois à moins d’un an | 1 468 | 1 520 | 1 907 | 1 933 | 1 969 | 2 070 | 2 292 | 2 663 | 2 980 |
1 an et plus | 640 | 686 | 883 | 931 | 927 | 983 | 1 016 | 1 307 | 1 932 |
Assorti d’un sursis total | 14 246 | 13 616 | 10 519 | 15 071 | 17 360 | 17 693 | 20 169 | 23 303 | 23 901 |
Sursis simple | 9 089 | 8 689 | 5 675 | 9 281 | 10 833 | 11 452 | 12 898 | 14 323 | 14 388 |
Sursis avec mise à l’épreuve | 4 333 | 4 231 | 4 072 | 5 030 | 5 676 | 5 418 | 6 416 | 8 128 | 8 640 |
Sursis avec mise à l’épreuve et TIG | 824 | 696 | 772 | 760 | 851 | 823 | 855 | 852 | 873 |
Amende | 2 968 | 2 813 | 1 755 | 2 087 | 2 483 | 3 199 | 2 929 | 3 426 | 3 479 |
Autres décisions (4) | 4 300 | 4 494 | 3 400 | 3 714 | 4 716 | 5 668 | 7 015 | 7 806 | 8 248 |
Dont jours amendes | 804 | 927 | 654 | 732 | 905 | 928 | 1 190 | 1 337 | 1 433 |
Dont TIG | 658 | 595 | 619 | 638 | 730 | 945 | 1 101 | 1 218 | 1 190 |
2000 | 2001 | 2002(3) | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | |
% Peines privatives de liberté | 74 % | 74 % | 77 % | 79 % | 78 % | 75 % | 75 % | 75 % | 75 % |
% Amendes | 11 % | 10 % | 7,7 % | 7,4 % | 7,6 % | 9,1 % | 7,3 % | 7,5 % | 7 ,3 % |
% Autres décisions | 15 % | 16 % | 15 % | 14 % | 14 % | 16 % | 18 % | 17 % | 18 % |
% peines fermes ou assorties d’un sursis partiel / ensemble des peines privatives de liberté | 32 % | 33 % | 40 % | 32 % | 31 % | 32 % | 33 % | 33 % | 33 % |
% peines de moins de 1 mois / ensemble des peines fermes ou assorties d’un sursis partiel | 3,5 % | 3,3 % | 2,2 % | 2,3 % | 2,3 % | 2,4 % | 2,6 % | 1,9 % | 1,6 % |
% peines de moins de 3 mois / ensemble des peines fermes ou assorties d’un sursis partiel | 36 % | 33 % | 25 % | 28 % | 30 % | 29 % | 31 % | 31 % | 26 % |
% peines de moins de 6 mois / ensemble des peines fermes ou assorties d’un sursis partiel | 69 % | 68 % | 60 % | 60 % | 63 % | 64 % | 66 % | 65 % | 59 % |
Durée moyenne de la peine ferme (en mois) | 4,9 | 5,1 | 5,7 | 5,7 | 5,4 | 5,4 | 5,2 | 5,3 | 5,9 |
Données élaborées à partir de la statistique issue du casier judiciaire, Ministère de la Justice
Proportion des peines privatives de liberté fermes ou assorties d’un sursis partiel par rapport à l’ensemble des condamnations / 2008….…………………………………………………….. | 33 % |
Durée moyenne de la peine ferme | |
Ensemble………………………………………………………… | 5,9 mois |
Affaire unique ……………………………………………………………………………… | 5,1 mois |
Affaires multiples……………………………………………………… | 7,1 mois |
B. Les sanctions prononcées en 2008, pour contravention de 5ème classe de coups et blessures volontaires avec ITT inférieure ou égale à 8 jours (infraction unique ou non) sont les suivantes :
NB. Proportion de condamnations à infraction unique (2008) : 96 % pour l’ensemble
Champ : France entière Total | 11 914 | 100 % |
Amendes | 10 453 | 88 % |
Amendes fermes ou avec sursis partiel…………………………………………………… | 9 008 | |
Montant moyen (de la partie ferme)……………………………………………………… | 362 € |
Données élaborées à partir de la statistique issue du casier judiciaire, Ministère de la Justice
(1) Timbart Odile, « Les condamnations. Provisoires, Année 2008 », Ministère de la justice, Sous direction de la statistique, des études et de la documentation, novembre 2009, 254 pages.
(2) Tournier Pierre V., Sanctions pénales. Quelles sont les infractions sanctionnées ? A quoi condamne-t-on ? Les sanctions sont-elles plus « lourdes » aujourd’hui qu’hier ? in Rapport 2009 de l’Observatoire national de la délinquance (OND), Chapitre « Réponses pénales », Editions du CNRS, 2009, 523-534.
(3) 2002, année d’amnistie.(4) Peines dites de « substitution », mesures ou sanctions éducatives, dispenses de peine…
* Voir aussi, sur les condamnations de 2008…
ACP 172-173, 11/1/10, Vous avez dit « extrême ? Comme c’est extrême », [où l’on rappelle que les peines privatives de liberté fermes (y compris peines mixtes) ne représentent que 21 % des peines prononcées en matière de délits et de crimes, en 2008 comme en 2007]
ACP n°175, 25/1/10, Plus de 100 000 années de détention (fermes) prononcées en 2008
ACP n°176, 1/2/10, Homicides volontaires sanctionnés, condamnations prononcées
en 2008
ACP n°177, 8/2/10, Les infractions en matière de circulation routière, condamnations
prononcées en 2008
ACP n°178, 15/2/10, Les Vols, condamnations prononcées en 2008.
ACP n°179, 22/2/10, Les violences sexuelles, condamnations prononcées en 2008.
*** LE KIOSQUE ***
- 2. - Ouvrages
Olivier Hassid et Alexandre Masraff, « La sécurité en entreprise. Prévenir et gérer les risques ». Préface de Frédéric Pechenard, directeur général de la Police Nationale, Editions Maxima, 2010, 184 pages, 24,80 € - 184 pages
Présentation de l’éditeur. Face à la multitude des menaces qui pèsent sur l’entreprise, en assurer la sécurité peut apparaître comme un ensemble de missions transverses et complexes à intégrer dans un ensemble homogène. C’est pourquoi, à partir de leurs observations de terrain, les auteurs montrent ici comment l’entreprise peut s’organiser pour assumer sa responsabilité dans la sécurité des personnels, la prévention des vols, la protection des réseaux informatiques, la lutte contre la fraude, etc., non seulement dans le respect des obligations réglementaires qui lui incombent et avec le maximum d’efficacité, mais également dans le cadre d’une structure générale cohérente et pérenne.
* Revues et BulletinsLes Cahiers de la Justice, 2010/1, Revue trimestrielle de l’Ecole nationale de la magistrature (Dalloz). Tribune de Jean-Michel Barrois « La formation des juristes en France ». Dossier « Trois défis pour la justice du XXIe siècle avec des contributions de Loïc Cardier, Pierre Delmas-Goyon, Jean-Louis Debré, Damien Salles, Jean-Pierre Royer, Robert Ribeiro et Philippe Kirsch. Parmi les chroniques : Le juge et l’historien par Annette Wieviorka, Réparer l’irréparable par Marc Olivier Baruch, Les incivilités à l’audience par Dominique Charvet.
La Revue internationale de criminologie et de police scientifique et technique (RICPTS) Dernière livraison.
- La détention préventive dans les prisons ivoiriennes, Le cas de la M.A.C.A, par Yacouba Ballo
- La problématique de la mise en oeuvre d'une politique pénale pour mineurs délinquants en Côte d'Ivoire, par B. Kouamé Roger Kouadio
- Alcoolisation et criminalité routière : Aperçu de la situation en milieu ivoirien, par Didier Bohuit
- Analyse d'un phénomène contemporain: le phénomène des coupeurs de route en Côte d'Ivoire, par Dr. Mathieu Ahiouré Akadje
- L'évolution de la délinquance féminine. Une analyse des données officielles canadiennes entre 1974 et 200, par Annie Bélanger et Marc Ouimet
- La culture du cannabis au Québec : un état de la situation, par Valérie Beauregard, Serge Brochu et Xanthia Tardif-Gagné
- Les enjeux sociopolitiques de la sécurité privée, par Jean-Louis Loubet del Bayle
- Notes de police scientifique, par Olivier Delémont et Pierre Margot
*** DU COTÉ DU PASSÉ ***
- 3. - BLOIS. Les 13ème Rendez-vous de l'histoire auront lieu du 14 au 17 octobre 2010 sur le thème "La Justice".
« CARTES BLANCHES ». Modalités de participation au festival
Le festival Les Rendez-vous de l’histoire aspire à rassembler chaque année à Blois, autour d’un thème fédérateur, tous les passionnés d’histoire, professionnels ou amateurs éclairés. Il réunit, le temps d’un long week-end, un grand nombre de manifestations de haute tenue, salon du livre, débats, conférences, projections de films, expositions ou encore animations en ville. Il permet ainsi la confrontation du public avec les plus grands historiens et intellectuels de ce temps, à l’occasion de débats passionnés et passionnants. Ces « Rendez-vous », dont la richesse des activités et des personnalités fait l’originalité, ont vocation à accueillir tout événement à caractère historique qu’une structure extérieure souhaiterait organiser. En parallèle de la programmation établie par le Conseil scientifique du festival, revue, association de promotion, maison d’édition, institut de recherche ou société savante ont la possibilité de proposer des rencontres liées ou non au thème général de la manifestation. Il est offert à ces institutions partenaires une « carte blanche ». Le Conseil scientifique des Rendez-vous de l’histoire vous invite à nous soumettre vos propositions de rencontres pour la 13e édition du festival consacrée au thème « La Justice ». Ce document a pour objet de vous présenter les modalités liées à la programmation et à l’organisation et d’en établir quelques règles de fonctionnement.
Nature des projets
Sur le fond : tout projet relevant au sens large de l’histoire : - sujets libres apportant un éclairage historique sur une question idéologique, culturelle, politique, économique, de société ou d’actualité ; - sujets traités sur la longue durée ou focalisés sur un grand moment de l’histoire ; - sujets rattachés ou non au thème général du festival ; - sujets de portée locale, régionale ou nationale ;
Sur la forme : 3 catégories : - catégorie 1 : Débat (table ronde) ; - catégorie 2 : Communication (contribution individuelle) ; - catégorie 3 : Autres : journée d’études, mini-colloque, séminaire, atelier, etc.
Public visé : 3 cas de figure : - sujets grand public, qui s’adressent aux festivaliers et à des publics cibles ; - sujets professionnels, destinés aux professionnels de la discipline (enseignants en histoire géographie du secondaire, professeurs d’universités, documentalistes, archivistes, bibliothécaires, etc.) ; - sujets pointus, qui s’adressent à un public de spécialistes, et qui nécessitent la sensibilisation du réseau de la structure porteuse du projet (ex. : abonnés d’une revue, adhérents d’une association)
Modalités d’organisation – Convention
Engagements des Rendez-vous de l’histoire :
Mise à disposition gratuite de salle
Médiatisation de la rencontre à travers les propres documents de communication du festival, comprenant entre autres la réalisation d’une « carte postale électronique » annonçant l’événement par les Rendez-vous de l’histoire, pour singulariser chaque événement porté par une structure extérieure partenaire.
Engagements du porteur de projet :
Organisation scientifique de la rencontre (choix du sujet, définition des problématiques, invitation des intervenants)
Prise en charge financière des intervenants (transport, hébergement, restauration) et responsabilité scientifique de la rencontre
Le partenaire s’engage à diffuser la « carte postale électronique » d’annonce de l’événement, qui lui sera adressée par les Rendez-vous de l’histoire, à l’ensemble de son fichier électronique.
Le dépôt d’un dossier entraîne l’acceptation de ces modalités d’organisation, qui ont valeur de convention entre les Rendez-vous de l’histoire et le porteur de projet.
Calendrier.
* Date limite de dépôt des projets : 15 mai 2010. Nous vous remercions de bien vouloir nous adresser un premier dossier qui devra comporter : une présentation de la structure ou un CV de la personne porteuse du projet (Merci d’indiquer vos coordonnées complètes) ; un descriptif du projet (titre provisoire, brève présentation – maximum 10/15 lignes- avec description de la problématique générale, intervenants pressentis) ; le matériel dont vous seriez susceptible d’avoir besoin (vidéo projecteur, écran, etc.).
* Examen des projets par la Direction du festival et le Conseil scientifique : début juin 2010. La Direction du festival et le Conseil scientifique, qui veillent à la cohérence et à la rigueur de la programmation, examinent chaque proposition et se prononcent sur leur recevabilité. En fonction des disponibilités et de la nature de la candidature, ils se réservent le droit de refuser une proposition. Leurs décisions sont fermes et sans appel.
* Confirmation des projets retenus : Première quinzaine du mois de juin 2010. Si votre projet est retenu, afin de valider celui-ci un dossier de participation vous sera alors adressé début juin, dans lequel vous indiquerez entre autres : - Le titre définitif de la rencontre ; - Les intervenants confirmés (avec titres et fonctions, et coordonnées complètes) ; - Un texte de présentation du thème traité (version courte pour le programme : 250 signes, espaces compris / si vous le souhaitez, version longue pour le site Internet : 3 000 signes maximum, espaces non compris) ; - Le matériel éventuel que vous souhaiteriez utiliser
Bouclage de l’organisation de l’événement : 30 juin 2010
Conditions d’organisation de la rencontre
La programmation (jour et heure) de la rencontre est établie, en concertation et en accord avec les responsables de la rencontre, par les organisateurs du festival. Elle se tiendra obligatoirement pendant le festival.
Le choix de la salle (capacité et situation) sera arrêté par les organisateurs du festival, en concertation avec les responsables du projet, en fonction de l’audience du projet et des disponibilités.
Les responsables d’une rencontre sont autorisés à instaurer un système d’inscription.
Le dépôt d’un projet entraîne l’acceptation du présent document.
* Contact : Pour l’envoi des dossiers et pour tout renseignement : Aurore Guidez - Les Rendez-vous de l’histoire - 3, Quai Abbé Grégoire - 41000 Blois, Tél. : 02 54 56 09 50 / Mail : rdv.histoire.blois@wanadoo.fr
______________________________ * L’association DES Maintenant en Europe compte organiser, dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire de Blois, une table ronde pour marquer le 60ème anniversaire de la Convention européenne des droits de l’homme (4 novembre 1950) sur le thème : « Des acteurs de la sécurité, de la justice et du soin confrontés aux exigences de la CEDH », avec un fonctionnaire de police, un fonctionnaire pénitentiaire, une magistrate et une psychiatre ou psychologue). Cette table ronde sera animée par Pierre V. Tournier et Jean-François Mortelette, avocat au Barreau de Blois, vice-président de la Conférence des bâtonniers chargé de la commission pénale des droits de l’homme. Date à préciser.
DES Maintenant en Europe marquera, par ailleurs, ce 60ème anniversaire de la CEDH en organisant un colloque international à Paris en novembre 2010 (date et lieu à préciser).
*** OPALE ***
Observatoire des prisons et autres lieux d’enfermement
- 4. – La stabilisation de la population sous écrou se confirme, la déflation du
nombre de détenus aussi.
A. - Population sous écrou : de l’inflation à la stabilisation
Taux d’accroissement annuel calculé au 1er jour de chaque mois
Phase 1. - Inflation au rythme de 6 % par an
Ecroués | 1/1 | ½ | 1/3 | ¼ | 1/5 | 1/6 |
2007 | 60 403 | 61 525 | 62 204 | 63 290 | 63 365 | 63 598 |
2008 | 64 003 | 65 200 | 65 842 | 66 720 | 67 338 | 67 611 |
2008/ 2007 | 6,0 % | 6,0 % | 5,8 % | 5,4 % | 6,3 % | 6,3 % |
Phase 2. - Inflation avec baisse du rythme
Ecroués | 1/7 | 1/8 | 1/9 | 1/10 | 1/11 | 1/12 |
2007 | 64 616 | 64 069 | 63 129 | 63 500 | 64 475 | 65 046 |
2008 | 68 151 | 67 565 | 66 211 | 66 712 | 67 545 | 67 695 |
2008/ 2007 | 5,5 % | 5,5 % | 4,9 % | 5,1 % | 4,8 % | 4,1 % |
Ecroués | 1/1 | ½ | 1/3 | ¼ | 1/5 | 1/6 |
2008 | 64 003 | 65 200 | 65 842 | 66 720 | 67 338 | 67 611 |
2009 | 66 178 | 66 980 | 67 253 | 68 244 | 68 555 | 68 344 |
2009/ 2008 | 3,9 % | 2,7 % | 2,1 % | 2,3 % | 1,8 % | 1,1 % |
Phase 3. - Stabilisation autour de 67 000 personnes sous écrou
Ecroués | 1/7 | 1/8 | 1/9 | 1/10 | 1/11 | 1/12 |
2008 | 68 151 | 67 565 | 66 211 | 66 712 | 67 545 | 67 695 |
2009 | 68 518 | 67 494 | 66 240 | 66 307 | 66 855 | 67 393 |
2009/ 2008 | 0,5 % | - 0,1 % | 0,0 % | - 0,6 % | - 1,0 % | - 0,4 % |
Ecroués | 1/1 | ½ | 1/3 | ¼ | 1/5 | 1/6 |
2009 | 66 178 | 66 980 | 67 253 | 68 244 | 68 555 | 68 344 |
2010 | 66 089 | 66 710 | ||||
20010/ 2009 | - 0,1 % | - 0,4 % |
B. - Population détenue : de l’inflation à la déflation
Taux d’accroissement annuel calculé au 1er jour de chaque mois
Phase 1. - Inflation au rythme de 4,6 % par an
Détenus | 1/1 | ½ | 1/3 | ¼ | 1/5 | 1/6 |
2007 | 58 402 | 59 288 | 59 892 | 60 771 | 60 698 | 60 870 |
2008 | 61 076 | 62 094 | 62 586 | 63 211 | 63 645 | 63 838 |
2008/ 2007 | 4,6 % | 4,7 % | 4,5 % | 4,0 % | 4,9 % | 4,9 % |
Phase 2. - Inflation avec baisse du rythme
Détenus | 1/7 | 1/8 | 1/9 | 1/10 | 1/11 | 1/12 |
2007 | 61 810 | 61 289 | 60 677 | 61 063 | 61 763 | 62 009 |
2008 | 64 250 | 63 783 | 62 843 | 63 185 | 63 750 | 63 619 |
2008/ 2007 | 3,9 % | 4,0 % | 3,6 % | 3,5 % | 3,2 % | 2,6 % |
Phase 3. - Stabilisation autour de 63 000 détenus
Détenus | 1/1 | ½ | 1/3 | ¼ | 1/5 | 1/6 |
2008 | 61 076 | 62 094 | 62 586 | 63 211 | 63 645 | 63 838 |
2009 | 62 252 | 62 744 | 62 700 | 63 351 | 63 397 | 63 277 |
2009/ 2008 | 1,9 % | 1,0 % | 0,2 % | 0,2 % | - 0,4 % | - 0,9 % |
Phase 4. - Déflation au rythme de - 2 % par an
Détenus | 1/7 | 1/8 | 1/9 | 1/10 | 1/11 | 1/12 |
2008 | 64 250 | 63 783 | 62 843 | 63 185 | 63 750 | 63 619 |
2009 | 63 189 | 62 420 | 61 787 | 61 781 | 62 073 | 62 181 |
2009/ 2008 | - 1,7 % | - 2,0 % | - 2,2 % | - 2,2 % | - 2,6 % | - 2,3 % |
Détenus | 1/1 | ½ | 1/3 | ¼ | 1/5 | 1/6 |
2009 | 62 252 | 62 744 | 62 700 | 63 351 | 63 397 | 63 277 |
2010 | 60 978 | 61 363 | ||||
20010/ 2009 | - 2,0 % | - 2,2 % |
Pierre V. Tournier
*** COLLOQUES ET SÉMINAIRES ***
*** PARIS RIVE DROITE, RIVE GAUCHE ***
- 5. – RAPPEL. PARIS. 16 mars 2010. 17h30 - 19h30, 26ème séance du Séminaire de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines ». Université Paris 1. Centre d’histoire sociale du 20ème siècle. Sous la direction de Pierre V. Tournier. Avec Mme Lucie Bony, doctorante en géographie et anthropologie à l’Université de Paris Ouest La Défense, « Prison et ordre urbain. Les quartiers pauvres au prisme du système pénitentiaire ».
* Discutant : M. Pascal Vion, directeur de la maison d’arrêt de Nanterre.
- Lieu : CHS 20ème siècle, 9 rue Malher, Paris 4ème, métro Saint-Paul (6ème étage).
- Ouvert à toutes et à tous, sans inscription -
De nombreux travaux en sciences sociales ont montré que les personnes envoyées en prison faisaient l’objet d’une sélection sociale et pénale. Si les prisons ne « recrutent » pas leur population de façon homogène au sein de la société, on peut avancer l’hypothèse selon laquelle il en est de même d’un point de vue spatial.
Ce projet de thèse se donne ainsi pour objectif de décrypter la relation existant entre la prison et les quartiers dont les habitants alimentent en grande part la population carcérale. Il s’agit donc de chercher à repérer les quartiers spécifiquement polarisés par les prisons, de déconstruire les filières pénales conduisant à la sur-incarcération de cette population en mettant au jour un éventuel « effet de quartier », de s’interroger sur les modes de gestion et d’administration de ces espaces carcéraux et urbains et enfin de comprendre comment est vécue cette « relation symbiotique » entre quartier et prison du point de vue des personnes concernées.
______________________________- 6. – Mardi 30 mars 2010. 13h30 - 18h30. « Mémoires du web. La conservation des sites électoraux et militants », à la BNF.
Sur fond de débat sur le droit à l’oubli numérique, la BnF, dont la mission de conservation s’étend désormais aux sites web, s’interroge sur la constitution d’un patrimoine numérique issu de l’Internet. Que doit-elle garder des millions de sites qui naissent et s’éteignent chaque jour en France ? A quoi et à qui ces collections serviront-elles ?
Cette mission nouvelle mérite d’être mieux connue des lecteurs, qu’ils soient des habitués de la bibliothèque désireux de diversifier leurs sources, ou des chercheurs étudiant spécifiquement le média Internet et la propagation de nouvelles pratiques sociales et culturelles. Ce nouveau cycle de rencontres permettra aux éditeurs, chercheurs et conservateurs du web de croiser leurs regards lors de tables rondes et de débats portant sur la constitution d’un patrimoine de l’Internet. La première après-midi inaugurant ce cycle s’intéressera à la conservation du web pour les sciences politiques et sociales à partir d’expériences et de témoignages relatifs au web électoral et militant.
13h30 Accueil
Introduction. La mise en oeuvre du dépôt légal de l’Internet : missions et défis des institutions patrimoniales, Gildas Illien, chef du service Dépôt légal numérique, BnF Claude Mussou, chef de projet Dépôt légal du Web , Ina.
- Des traces aux sources : faut-il opposer un devoir de mémoire au droit à l’oubli numérique ?, Dominique Cardon, sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs
- L’archivage des sites électoraux et politiques. Corpus et parcours électoraux dans les collections de la BnF, Amel Taleb et Sylvie Truc, chargées de collections au département Droit, Economie, Politique, BnF
- L’expérience d’une chercheuse « archinaute », Fabienne Greffet, maître de conférences en sciences politiques, Université Nancy 2
- Le point de vue d’un web-communicant, Matthieu Lerondeau, directeur associé, agence La Netscouade
- Pourquoi et pour qui archiver le web politique ? Table ronde animée par Stéphane Grégoire, chargé de mission au Forum des Droits sur l’Internet, Nicolas Vanbremeersch, (alias Versac), directeur de l’agence de communication politique Spintank, Thierry Vedel, chargé de recherche au CEVIPOF, Sciences Po Paris, Franck Rebillard, maître de conférences en sciences de l’information à l’Institut de la communication, Université Lyon 2, Pascal Sanz, directeur du département Droit, Economie, Politique, BnF.
- L’archivage des sites militants et des sciences sociales. Corpus et parcours du Web militant dans les collections de la BnF, Françoise Durand, chargée de collections en sociologie, BnF, Françoise Blum, ingénieur au Centre d’Histoire Sociale du 20e siècle de Paris 1.
- Le point de vue d’un acteur chercheur du militantisme, Isabelle Saint-Saëns, informaticienne et militante, Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité.
- Pourquoi et pour qui archiver le Web militant ? Quel archivage du Web pour les sciences sociales de demain ? Table ronde animée par Christophe Aguiton, chercheur au laboratoire des usages Orange Labs, Marin Darcos, directeur du Centre pour l’édition électronique ouverte, Sylvie Célérier, maître de conférences en sociologie, Université d’Evry-Val d’Essonne, Danielle Tartakowsky, professeur d’histoire contemporaine, Université de Paris 8, Frédéric Manfrin, chef du service Histoire, BnF
- 18h. Conclusion
- Lieu : BNF François Mitterrand Quai François Mauriac, Paris 13e, Petit auditorium, Hall Est______________________________
- 7. - Colloque Jeunes Chercheurs en Démographie (Novembre 2010) Centre de Recherche Populations et Sociétés (CERPOS) Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Prolongation jusqu'au 15 mars appel à communication
Le Centre de Recherche Populations et Sociétés (CERPOS) organise un Colloque Jeunes Chercheurs en Démographie le 17 et 18 novembre 2010 à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ce colloque offre l'opportunité à des doctorants et à de jeunes docteurs (soutenance au cours des 4 dernières années) de présenter leurs recherches devant un public composé d'enseignants chercheurs, de chercheurs et d'étudiants. Toutes les thématiques classiques de la démographie ainsi que les nouveaux champs de la discipline, toutes les échelles et aires géographiques sont concernés. Les communications peuvent également être centrées sur des questions théoriques et/ou méthodologiques.
Les jeunes chercheurs intéressés sont invités à remplir une fiche de proposition de communication (voir fichier joint) et à l'envoyer, avant le 15 mars 2010, à Leila Boufraioua.
Les jeunes chercheurs dont la proposition aura été retenue devront remettre le texte de leur communication le 1 septembre afin que nous puissions les faire parvenir aux commentateurs des séances.
*** EN RÉGION ***
- 8. - Montpellier. lundi 22 mars 2010, de 17h15 à 20h15. "Une société sous surveillance ? Conférence-débat organisée par l'Association Régionale de Criminologie Languedoc-Roussillon (ARCLR). Avec Didier Thomas, professeur des Universités, Gérard Sedivy magistrat honoraire, Fabrice Morand, directeur de la sûreté du domaine public et Claudéric Irlandes-Blanchemain, psychanalyste et Cyril Malgras avocat.
La notion de surveillance est au cœur de l'actualité en raison des multiples questions qu’elle soulève dans le champ pénal, particulièrement à travers le développement de la vidéosurveillance, aujourd'hui de plus en plus souvent désignée sous l'expression de "vidéo protection". Le glissement sémantique observé est révélateur d'une volonté politique de changement de la perception des outils de surveillance. Au-delà, c'est bien la question de la protection des droits et libertés de chacun qui se pose face aux ambitions sécuritaires. C'est pourquoi l'ARCLR propose une réflexion sur ce thème. Composée d'universitaires, de professionnels œuvrant dans le domaine de la justice, de la santé ou encore d'étudiants désireux de réfléchir autour des problématiques criminologiques, l'ARCLR vise ainsi à ouvrir le débat à partir des regards croisés qui seront portés sur la notion de surveillance.
- Lieu : Faculté de droit de Montpellier (Bâtiment II, Amphi 418), * Contact : Marc Touillier, président de l'ARCLR, doctorant à l'Université Montpellier 1, ATER à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / marctouiller@yahoo.fr
*** INFORMATIONS ***
*** NOMINATION ***
- 9. – Jérôme Deharveng, conseiller "justice" du Premier Ministre.
Ce magistrat de 51 ans intègre le cabinet du Premier ministre. Il était conseiller technique auprès de l’ex-garde des Sceaux, Rachida Dati, de 2007 à 2009. Jérôme Deharveng succède à Maryvonne Caillibotte, nommée directrice des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice. Diplômé de Sciences-Po Paris et de l’ENM, il a été, de juin 2007 à juin 2009, conseiller technique pour le droit civil, le droit commercial et les relations avec les professions juridiques et judiciaires au cabinet de la garde des Sceaux, Rachida Dati.
Il était, depuis huit mois, inspecteur général adjoint des services judiciaires. Magistrat depuis 1984, Jérôme Deharveng a été procureur de la République à Mâcon, puis procureur de la République près le tribunal de grande instance de Vesoul. Il a également été en poste, de 1996 à 2007, à la direction des affaires civiles et du sceau au bureau du droit commercial, puis comme chef du bureau du droit de l’économie des entreprises.
Il était, depuis huit mois, inspecteur général adjoint des services judiciaires. Magistrat depuis 1984, Jérôme Deharveng a été procureur de la République à Mâcon, puis procureur de la République près le tribunal de grande instance de Vesoul. Il a également été en poste, de 1996 à 2007, à la direction des affaires civiles et du sceau au bureau du droit commercial, puis comme chef du bureau du droit de l’économie des entreprises.
*** COURRIELS DES LECTEURS ***
- 10. - IDUP. Martin Jean-Philippe et Thissier Florian sont étudiants en Master 1 de démographie de l’Institut de démographie de Paris 1. Ils réalisent un stage dans le centre de recherche de l’IDUP sur ce que sont devenus les diplômés de l'IDUP depuis leur Master. Ils cherchent à collecter des adresses électroniques afin de pouvoir contacter le plus de diplômés depuis 2000.
* Contact : IDUP-devenirpro@univ-paris1.fr
______________________________ ______________________________ ___________
- Courriel de Marc POUPART, Poitiers. Cher Monsieur Tournier, Merci pour cet excellent numéro d'ACP (181-182) nous donnant en avant-première le texte de la recommandation du Conseil de l'Europe sur la probation. Il ne reste plus qu'à la transformer en règles minimales. J'ose espérer que l'administration pénitentiaire va engager une démarche au moins aussi importante que celle des RPE pour populariser celle-ci. Voici un texte que toutes les professions concernées ne pouvaient qu'appeler de leurs vœux. Nous sommes enfin au cœur de l'acte professionnel quel qu'il soit et non à sa périphérie. Je crois sincèrement qu'il est très important de se poser toutes ces questions. Elles touchent au droit des personnes prises en charge et de leurs familles au moins autant que l'efficacité des mesures. Magistrats de l'application des peines et directeurs de SPIP ne pourront qu'être d'accord sur les mesures à prendre dans ce domaine.
Cela les changera un peu des éternelles luttes de pouvoir résultant de la loi de 2004 (nouvelles procédures d'aménagement de peine) et de la loi pénitentiaire (aménagement des fins de peine). Le mouvement de balancier juridictionnalisation - déjudiciarisation a, je l'avoue, un peu tendance à m'exaspérer lorsqu'il s'accélère à ce point. Je comprends bien les arrière-pensées de nos dirigeants. Je n'arrive pas à concevoir que l'on puisse demander à ces deux corps professionnels un fonctionnement commun cohérent, tout en créant entre eux d'évidentes zones de conflit. Il est peut-être temps, sans appeler de nos vœux une énième modification législative, de restaurer dans ce domaine une entente cordiale basée sur des projets communs. Cette recommandation peut en être l'outil. C'est tout du moins ce que je souhaite.
Je ne doute pas de notre vigilance commune sur les suites données à ce texte. Bien cordialement. Marc POUPART, Poitiers.
*** DÉVIANCES ET CITOYENNETÉ ***
Avertissement. La rédaction d’ACP ne partage pas nécessairement le positionnement politique des personnes physiques ou morales citées dans ces rubriques « militantes ». Par la diffusion de ces informations, elle souhaite simplement favoriser le débat d’idées dans le champ pénal, au delà des travaux scientifiques que cette lettre hebdomadaire a vocation à faire connaître.
*** ATELIER PHILOSOPHIQUE ***
- 11. – RAPPEL. PARIS. Samedi 27 mars 2010 de 10h à 13h. « Crime, Justice des hommes et Christianisme ». Réunion publique sans inscription.
Dialogue autour des 12 mots suivants : « Crime - infraction - déviance - erreur - faute - mal - perversion - péché / responsabilité - sanction - pardon - rédemption. » ?
Séance animée par Sandrine Chenivesse, anthropologue des religions, spécialiste du taoïsme. Propos liminaires d’Alain Cugno, philosophe.
- Lieu : Cité Saint-Martin, 4, rue de l’Arsenal, Paris 4ème, salle Van Gogh, métro Bastille
*** DÉBATS ***
- 12. - PARIS. Mercredi 17 mars 2010. 19h15 - 21h « Une parole prisonnière. L'expression collective des personnes incarcérées ». Conférence organisée par le Groupement Etudiant National d'Enseignement aux Personnes Incarcérées (GENEPI), avec Cécile Brunet-Ludet, magistrate a la direction de l’administration pénitentiaire, Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, Corentin Durand, président du groupe GENEPI de Fresnes
- Lieu : Institut d’Etudes Politiques de Paris, 27, rue Saint-Guillaume, 75007, métro Sèvres-Babylone ou Saint-Germain-des Prés, amphithéâtre Leroy-Beaulieu.
* Contact : Tél. 01 45 88 37 00.
______________________________ ______________________________ _____________
- 13. - Communiqué du Syndicat de la magistrature « Avant-projet de réforme de la procédure pénale : chronique d’un désastre annoncé » (2 mars 2010).
L’information vient de tomber : la Chancellerie partage les opinions du comité de « réflexion » sur la justice pénale présidé par Philippe Léger, lui-même très largement en phase avec les desiderata du président de la République. Etonnant, non ?
L’architecture de « l’avant-projet du futur code de procédure pénale » est donc conforme aux craintes exprimées par l’écrasante majorité du monde judiciaire, ainsi que par de nombreux citoyens et parlementaires : à un parquet plus soumis et omniprésent que jamais sont censés faire face, chacun dans son rôle d’intermittent précaire, un nouveau juge à tout faire - surtout ce qu’on lui demande - baptisé « juge de l’enquête et des libertés » (JEL) et une défense dont le destin s’apparente décidément à celui d’un alibi procédural.
Ainsi le ministère public se voit-il confier le sort de toutes les enquêtes pénales, notamment les plus sensibles, sans aucune modification de son statut. Le texte précise seulement que les magistrats du parquet ne devront pas « exécuter des instructions individuelles qui seraient contraires à l’exigence de recherche de la manifestation de la vérité et de conduite des investigations à charge et à décharge »… Double plaisanterie en une phrase : un devoir de désobéissance au garde des Sceaux mal intentionné (il y en a donc !), alors que la carrière des procureurs dépend entièrement… du garde des Sceaux, et une exigence de totale impartialité qui n’est pas sans rappeler la supposée « schizophrénie » du juge d’instruction, à ceci près que le procureur est l’autorité de poursuite !
Il sera en pratique quasiment impossible de contrer l’inertie de ce parquet devenu surpuissant. La fameuse constitution de « partie citoyenne » est encadrée par de telles conditions qu’elle demeurera marginale. Quant au JEL, présenté par le garde des Sceaux comme un rempart inébranlable, il ne sera saisi durablement d’une procédure que si le parquet envisage contre le mis en cause une mesure privative ou restrictive de liberté. Dans le cas contraire, les demandes du procureur pourront être examinées successivement par différents JEL, qui ne pourront donc pas suivre le dossier.
Les « chambres de l’enquête et des libertés » (ChEL) pourront certes accomplir elles-mêmes des actes d’investigation, mais les chambres de l’instruction ont déjà cette faculté et n’en usent presque jamais pour des raisons évidentes : elles ont la charge de contrôler plusieurs milliers d’enquêtes, donc le pouvoir de n’en réaliser aucune.
Une disposition démontre particulièrement l’emprise du parquet sur cette nouvelle procédure pénale : le JEL ne pourra envisager de placer une personne sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire que si le procureur de la République requiert l’une ou l’autre de ces mesures. Un tel mécanisme sera sans doute très utile lorsque des proches du pouvoir seront menacés d’incarcération ou même d’un cautionnement…
Le JEL est par ailleurs affecté d’un nouveau type de « schizophrénie » : il pourra juger celui contre lequel il aura autorisé une prolongation de garde à vue, une écoute téléphonique, une perquisition ou encore une sonorisation de domicile… Voilà qui devrait le placer dans de bonnes dispositions !
Quant à l’augmentation des droits de la défense, elle est aussi faible que celle des pouvoirs du parquet est importante. S’agissant de la garde à vue, il est ainsi toujours prévu de différer systématiquement l’intervention de l’avocat dans les affaires de criminalité organisée et de terrorisme, contrairement à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme. En matière de droit commun, l’avocat ne pourra assister aux auditions de son client qu’à partir de la 24ème heure et il n’aura pas accès à la totalité du dossier. Enfin, il n’est pas envisagé de réformer l’aide juridictionnelle, de sorte que le caractère profondément inégalitaire de notre défense pénale est une nouvelle fois validé.
Surtout, ce texte consacre l’appropriation policière du processus pénal. En effet, les officiers de police judiciaire seront de fait chargés de la quasi-totalité des auditions des personnes mises en cause, y compris parfois de « l’interrogatoire de notification de charges » - équivalent de l’actuelle mise en examen - et des interrogatoires postérieurs à cette notification, aujourd’hui réalisés par les seuls juges d’instruction. La séparation entre les phases policière et judiciaire vole ainsi en éclats, au péril de la qualité des procédures et d’une réelle direction d’enquête par l’autorité judiciaire.
En définitive, cet avant-projet de loi parachève un mouvement qui tend à déposséder de ses attributions le juge indépendant au profit du procureur dépendant et celui-ci au bénéfice du policier.
Concernant la détention provisoire, le texte n’est absolument pas à la hauteur des enjeux mis en lumière par le drame « d’Outreau ». Les critères n’ont pas été revus, les délais succèderont toujours aux délais, la décision d’incarcération restera confiée à un seul magistrat (le JEL), un juge de proximité pourra siéger au sein du « tribunal de l’enquête et des libertés » (TEL) compétent pour la prolongation de la détention provisoire et le procureur pourra faire échec immédiatement à une décision de non prolongation au moyen d’un nouveau type de référé détention.
Au-delà de cette configuration qui consacre un déséquilibre accru de notre système pénal, plusieurs dispositions éclairent les intentions réelles des rédacteurs de cet avant-projet.
Ainsi, en dépit de leur état indigne, maintes fois dénoncé, les « dépôts » de la région parisienne pourront « accueillir » les personnes déférées pendant 24 heures (et non plus 20 heures) avant qu’elles ne rencontrent un magistrat.
Par ailleurs, alors que la Cour de cassation limite déjà considérablement la portée des nullités de procédure, le texte prévoit qu’un acte ne pourra être annulé que si un acte illégal en est « le support exclusif et nécessaire ».
Last but not least, le gouvernement démontre une nouvelle fois sa bienveillance envers les milieux d’affaires en redéfinissant la prescription de l’action publique. En effet, si les délais passent de 10 à 15 ans en matière criminelle et de 3 à 6 ans pour la majorité des délits, l’avant-projet supprime le régime des « délits dissimulés ». Concrètement, cela signifie qu’en matière d’abus de confiance et d’abus de biens sociaux, le délai de prescription ne commencera plus à courir à compter de la découverte de l’infraction comme l’avait jugé la Cour de cassation, mais de la commission des faits. Ces délits étant par nature révélés longtemps après leur commission, ceux qui les commettent peuvent dormir tranquilles…
Le Syndicat de la magistrature dénonce la triple logique à l’œuvre dans cet avant-projet de loi : la prise de contrôle de l’ensemble du processus pénal par le pouvoir exécutif, le refus d’envisager une défense enfin conforme aux standards européens et l’absence de limitation réelle de mesures privatives de liberté pourtant largement décriées.
Une réforme radicale de notre procédure pénale s’imposait, que le Syndicat de la magistrature appelait depuis longtemps de ses vœux. Irrémédiablement viciée par la suppression sans contrepartie d’un juge indépendant, celle qui s’annonce constitue pour la justice une régression historique qui impose une large mobilisation.
______________________________- 14. - PARIS. Mercredi 7 avril 2010 de 20 h à 23 h. « La castration à l’ordre du jour ou la libido sous contrôle d’État ». Dans le cadre du séminaire « Psychanalyse, philosophie et criminologie et à la suite de la rencontre de l’an dernier sur « La Dangerosité », à l’invitation de Maryan Benmansour, Laurent Caillard, F.-R. Dupond Muzart, Georges Litwak et Chantal Talagrand. Débat avec Bernard Cordelier, René Major, Jean-Benoît Naudet, Philippe Petit et Serge Portelli. Institut des Hautes Études en Psychanalyse et Laboratoire Disciplinaire Pensée des Sciences.
Entrée libre dans la mesure des places disponibles
- Lieu : École normale supérieure, 45, rue d’Ulm, 75005 Paris Salle Dussane
*** INTERNATIONAL ***
- 15. - Malte, 13 au 15 mai 2010 « Prendre soin de l’humain. XIXe Séminaire organisé par le Comité européen : Droit, éthique et psychiatrie (CEDEP) en collaboration avec La Richmond Foundation Malta
La Richmond Fondation (ONG) fournit des services aux personnes souffrant de maladies mentales. Elle promeut la santé mentale et agit pour prévenir la maladie mentale. Elle s’emploie à lutter contre la stigmatisation et à sensibiliser le public en matière de santé mentale. La Fondation participe activement aux initiatives régionales et internationales afin d’améliorer ses connaissances, d’élargir son réseau, de faire connaître ses points de vue et d’établir sa notoriété dans le domaine de la santé mentale.
Thèmes : • Psychiatrie et pouvoir sur la vie.
• Comment la question de l’humain ou de l’humanité du patient se décline-t-elle dans l’histoire des idées dans le champ psychosocial ?
• L’analyse de l’action publique aussi bien dans les stratégies à petite échelle qu’au niveau du macropolitique.
• Les idées et pratiques qui ont bouleversé les représentations sociales et professionnelles, et les relations entre les protagonistes.
Frais du séminaire (incluant traduction simultanée Français Anglais et déjeuners du 14 et du 15 mai) :
• Jusqu’au 30 mars : 140 euros pour les membres à jour de leurs cotisations 2009 et 2010 ; 180 euros pour les non membres.
• Après le 30 mars : 160 euros pour les membres, 200 euros pour les non membres
Cotisation annuelle : 50 euros
Proposition de communication : document à télécharger sur www.cedep-europe.eu , à envoyer, avant le 19 avril 2010, à Bruno GRAVIER, SMPP, Site de Cery – 1008 PRILLY (Suisse), Courriel : Bruno.Gravier@chuv.ch
- Lieu : Hotel Dolmen, St Paul’s Bay, Malta
*** UNION EUROPEENNE ***
- 16. - Source : La Lettre de la Fondation Robert SchumanCybercriminalité. Le 3 mars, l'Espagne a annoncé avoir désactivé le plus vaste réseau mondial "d'ordinateurs zombies", avec plus de 13 millions de machines piratées, contrôlées à l'insu de leurs propriétaires par trois Espagnols qui ont été arrêtés. "Il s'agit du plus important réseau d'ordinateurs esclaves jamais découvert", a souligné le lieutenant colonel José Antonio Berrocal, chef d'une unité spécialisée dans la criminalité technologique de la garde civile, lors d'une conférence de presse à Madrid. Ces ordinateurs pouvaient être contrôlés ou manipulés à distance après avoir été affectés par un programme spécial, pour ensuite envoyer des courriers indésirables (pourriels ou spams) à d'autres ordinateurs, réaliser des cyber-attaques ou encore fournir aux délinquants les données bancaires de leurs propriétaires.
*** FROM CENTRE FOR PRISON STUDIES, LONDON ***
- 17. – Information from Helen Fair, Research Associate, International Centre for Prison Studies, School of Law King's College London.
Gov't not addressing island's prison problems - minister (Jamaica)http://www.jamaica-gleaner.
Women to be sent to male-only jails (Scotland)
http://www.heraldscotland.com/
British High Commission sponsors regional training in St. Lucia for Prison Officers
http://www.zizonline.com/news/
Merger plan for Suffolk jails
http://www.eadt.co.uk/content/
Barnardo's slams ministers over funding for YOI social work
http://www.cypnow.co.uk/
Tough on crime? Jail's not the answer
http://www.guardian.co.uk/
Kazakhstan jails show Jonathan Aitken way to reform
http://www.timesonline.co.uk/
Rwanda: Prisons to Have Courtrooms
http://allafrica.com/stories/
New prisoner classification system to prevent escapes (New Zealand)
http://www.3news.co.nz/New-
Prisoners must be allowed to vote, Europe tells Britain
http://www.timesonline.co.uk/
Asia's prison correctional services consider future ways to share best practices
http://www.channelnewsasia.
Scots sentences get longer as more people are sent to jail
http://news.stv.tv/scotland/
Denmark: Immigrant gangs rule in prison
http://europenews.dk/en/node/
Rise in proportion of ethnic minorities in custody
http://www.cypnow.co.uk/
Failure to tackle reoffending rates of short-sentence prisoners 'costs £10bn'
http://www.guardian.co.uk/
Crime row reopens amid Tory claim
http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_
'Incident' at immigration centre
http://news.bbc.co.uk/1/hi/
Russian prison officials 'ordered rapes'
http://www.heraldsun.com.au/
Five die in Mexico prison riot
http://news.smh.com.au/
Six Inmates Die in Venezuela Prison Riot
http://www.laht.com/article.
Murder accused found dead in cell
http://www.google.com/
EA Prison's Chiefs hold inaugural meeting in Arusha (Tanzania)
http://www.mediacentre.go.ug/
Mike Nellis: Fines and community payback may prove more effective sanctions (Scotland)
http://news.scotsman.com/
'Unjust' bill means 11,000 per cent rise in prison time (New Zealand)
http://www.nzherald.co.nz/
Centre holds detainees 'too long'
http://news.bbc.co.uk/1/hi/
Judges fear prisons will burst under new rules
http://business.timesonline.
Criminal justice system should stop sending so many people to prison
http://www.timesonline.co.uk/
Bisexual murderer killed himself at Brixton Prison
http://www.wandsworthguardian.
Prison bosses respond to Cornton Vale inspection (Scotland)
http://www.stirlingobserver.
Growth Of Women In Prison Nearly Double That Of Men (New Zealand)
http://www.voxy.co.nz/
Gang Asbos threaten youth justice
http://www.cypnow.co.uk/