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jeudi 16 avril 2009

ACP 135

ACP N°135                                                                    Paris, le 16 avril 2009 

Arpenter le Champ Pénal
Approche indisciplinaire
                                                                              7ème année
     Directeur de la publication : Pierre V. Tournier

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         PARIS. Mardi 28 avril 2009, 17h15 – 19h15. Séminaire de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines », dirigé par Pierre V. Tournier. Avec Fatima El Magrouti, docteur en sociologie, membre du CLERSE et de la Maison européenne des sciences humaines et sociales : « Analyse sociologique du placement des détenus en détention. Vers une gestion carcérale négociée ». Discutant : Jean-Michel Dejenne, directeur d’établissement pénitentiaire.   
- Lieu : 9, rue Malher, Paris 4ème, 6ème étage (métro Saint Paul). Entrée libre et gratuite.  Voir infra.
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 Attendez-vous à trouver …

    Les comptes du lundi.  Chiffres retors sur les détenus libérés (1)

    Le kiosque (2)
    Mission « Bauer » sur la formation et la recherche en matière stratégique (3)
    L'enseignement  en criminologie au Maroc : état des lieux, par Mohamed Jaouhar (4)
    Cartographie des enseignements en criminologie dans les universités (5)
   
    Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines  (6)
  Allocation de recherche sur les femmes (7)
  La CNDS recrute un rapporteur adjoint  (8)
  Les lendemains qui chantent  (9)
  Union européenne (10)
  
  International (11-12)  
  21 pages


*** LES COMPTES DU LUNDI ***

- 1. –  Chiffres retors sur les détenus libérés

Agence Reuter. Publié le 10/04/2009 à 15:51 « La France veut favoriser l'accès au logement des ex-détenus »

« Pour lutter contre la récidive, un dispositif expérimental de réinsertion des ex-détenus par le logement vient d'être lancé dans sept départements pilotes, a annoncé vendredi la ministre du Logement, Christine Boutin. Ce dispositif, pour lequel trois millions d'euros ont été débloqués, comprend l'installation dans chaque préfecture d'un "M. Logement". Ce "référent" sera chargé de travailler avec le détenu, les bailleurs sociaux ou les associations spécialisées avant la sortie de prison. Des places supplémentaires vont être dégagées dans des lieux d'hébergement temporaire, a promis la ministre du Logement lors d'une visite du centre de détention de Nantes (Loire-Atlantique). Christine Boutin espère pérenniser ces mesures partout en France "d'ici 12 à 18 mois" si l'expérience est concluante […]. Sur les 62 700 détenus que compte la France (pour 51.000 places), près de 10.000 sont remis en liberté chaque année, d'après le ministère du Logement, dont 15% à 20% sans solution d'hébergement pérenne  […] »
Remarque de Pierre V. Tournier.  Au 1er  mars 2009, on compte  effectivement 62 700 personnes détenues pour 52 535 et non 51 000 comme indiqué par l’Agence Reuter. On ne compte pas ici les personnes sous écrou  mais non détenues  (4 001 condamnés placés sous surveillance électronique et 552 condamnés en placement à l’extérieur, sans hébergement pénitentiaire.
   En 2008, il y a eu 86 871 levées d’écrou (France entière). On ne connaît pas le nombre, au cours de l’année, de levées d’écrou de personnes écrouées mais non détenues. On peut estimer ce nombre à environ 10 000. Ce qui donne 77 000 remises en liberté de détenus et non 10 000 comme indiqué par l’Agence Reuter.
   15 à 20 % de 77 000, cela donne entre 11 000 et 15 000 détenus libérés, dans l’année, sans solution d’hébergement pérenne  (si on applique les proportions de Mme Boutin dont on ne connaît pas la source).  
   3 millions d’euros pour environ 13 000 libérés, cela donne 230€ par libéré.
    Pierre V. Tournier
*** LE KIOSQUE *** 
- 2. - Ouvrages - Jean-Paul Céré, « Le permis à points », L’Harmattan, coll. La justice au quotidien, 3e éd. 2009, 114 pages, 11€. 
- Françoise Champion (dir.), «  Psychothérapie et société »,  Ed. Armand Colin, coll. « Sociétales », janvier 2009, 335 pages, 24€.
- Martine Herzog-Evans, « L’évasion », L’Harmattan, coll. La justice au quotidien, 2009, 122 pages, 12,5€.
- Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, « Réparer l’irréparable. Les réparations aux victimes devant la cour pénale internationale », Ed. Puf, mars 2009, 216 pages, 19€. 
- Thierry Paquot, « Ghettos de riches. Tour du monde des enclaves résidentielles  sécurisées », Ed. Perrin, février 2009, 298 pages, 20€.   
* Rapport

- Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Rapport d’activité 2008. Bref état des lieux. Le registre des gardes à vue. L’intimité. Editions Dalloz, 2009, 253 pages, 19€.  
- Société  caraïbéenne de psychiatrie et de psychologie légales, Suivi socio-judiciaire et injonction de soins en Guadeloupe. Aspects pratiques et réglementation. socapsyleg@orange.fr

* Bulletins  & Revues

- Bulletin mensuel de l’Observatoire national de la délinquance (OND), avril 2009: http://www.inhes.interieur.gouv.fr/fichiers/OND_BulletinMensuel_Avril2009.pdf

- Kamo, n°2, 2009, Bulletin de la Société caraïbéenne de psychiatrie et de psychologie légales. socapsyleg@orange.fr
***  COMMUNIQUÉ ***
 
- 3. - Mission « Bauer » sur la formation et la recherche en matière stratégique. 
    Communiqué de Pierre V. Tournier, conseiller scientifique auprès de la mission. « Les évolutions récentes des travaux de la  mission "Bauer" ont accentué toutes les réticences que j'ai pu exprimer, en annexe du rapport de mars 2008, sur les orientations retenues. Aussi ai-je décidé de ne plus participer aux travaux de la mission.
  
   Je m'exprimerai plus longuement dans quelques jours, dans un texte adressé au directeur du CNRS, qui sera publié dans ACP.      
Pierre V. Tournier
***  COLLOQUE sur la CRIMINOLOGIE du 3 février 2009 au CNRS ***
- 4. - L'enseignement  en criminologie au Maroc : état des lieux 
Mohamed Jaouhar 
   Mohamed Jaouhar est professeur à l’Université Université Hassan II Aïn Chok de Casablanca, vice doyen et responsable du Master de sciences criminelles 
     Introduction 
   Traiter de la situation de l’enseignement de la criminologie au Maroc, en tant que pays émergent n’est pas une entreprise facile, étant donné l’absence de transparence et de référence dans ce domaine. Dans l’esprit des décideurs, la question est considérée tellement secondaire qu’elle ne vaut même pas la peine  d’y prêter grande attention.
   Vis-à-vis du phénomène criminel, il semble que le grand souci sécuritaire de l’Etat marocain a relégué à un second plan tout ce qui concerne des préoccupations d’ordre scientifique, relatives à l’analyse de l’évolution de la criminalité ou à l’explication du comportement criminel de telle ou telle catégorie de délinquants, ou encore à l’idée d’instituer un Centre ou un Institut de criminologie.
   Les cercles scientifiques à leur tour n’ont pas prêté grand intérêt à la chose criminologique, que ce soit dans les Facultés de Droit ou dans les Facultés de Lettres ou bien dans d’autres établissements. L’espace de la criminologie se trouve tellement réduit, qu’il ne faut pas hésiter à qualifier cette discipline orpheline de parent pauvre des autres disciplines scientifiques.
   Mon propos à cet égard n’a nullement la prétention d’être une communication savante, il ne s’agit en fait que d’un simple constat. Par ailleurs, il est hors de question de parler de formation ou de recherche en plein sens du terme, aussi limiterai-je ma communication à la question de l’enseignement, en faisant un état des lieux dans les différents établissements en fonction d’un plan articulé autour de deux parties comme suit : 1. l’enseignement de la criminologie dans les Facultés de Droit et 2. L’enseignement de la criminologie dans les autres établissements. 
   1. - L’enseignement de la criminologie dans les Facultés de Droit
   Afin d’avoir une clarté de vision, je serai amené à traiter d’abord la situation au niveau des études de la licence, ensuite au niveau des études de 3ème cycle. 
  1.1 - Au niveau des études de la licence
   A cet égard, il faut distinguer trois étapes comme suit :
   Dans la première étape d’avant 1980, on peut constater que le régime des études ne réservait aucune place à l’enseignement de la criminologie dans le cursus de la licence es sciences juridiques ; licence dont la durée était fixée à trois ans.
   La deuxième étape s’étalait de 1980 à 2002, où on voit émerger l’enseignement de la criminologie en tant que matière d’oral de la troisième année avec un volume horaire d’une heure et demi hebdomadaire. A l’époque la licence en droit privé était organisée en quatre ans.
   La troisième étape a démarré  depuis 2003 jusqu’à nos jours, avec l’adoption du système modulaire et l’organisation des études à travers six semestres, pour une licence d’une durée de trois ans. L’enseignement de la criminologie était alors repris au niveau du 5ème semestre de la licence de droit privé, en conservant le même volume horaire d’une heure et demie.
   Il est à signaler, que ce soit dans le système d’avant 2003 ou d’après 2003 – vue la carence des criminologues- l’enseignement de la criminologie était le plus souvent confié à des pénalistes, et à défaut à tout enseignant du département de droit privé, quelque soit sa spécialité.
   1.2 -  Au niveau des études de 3ème cycle 
   Là aussi, il faut distinguer trois étapes comme suit :
   La première se situe avant 1997 où  les études de 3ème cycle étaient sanctionnées par le DES : Diplôme des Etudes Supérieures. La criminologie était considérée comme une discipline tout à fait secondaire. Et étant donné sa marginalité, ses thèmes ne pouvaient mériter d’être l’objet de recherche des mémoires de DES. A cet égard, il faut noter que même les mémoires de droit pénal étaient comptés sur les bouts des doigts, dans les quelques Facultés de Droit qui avaient l’apanage d’organiser ce genre de formation.
   La deuxième étape s’étale de 1997 à 2005, avec la réforme des études de 3ème cycle et l’abandon d’un diplôme unique décrété sur le plan national. On est alors passé au système de DESA : Diplôme des Etudes Supérieures Approfondies ; et au système de DESS : Diplôme des Etudes Supérieures Spécialisées. Dans les deux systèmes une équipe universitaire peut présenter à l’accréditation du ministère un projet de formation dans un champ disciplinaire déterminé.
Il est à noter que sous l’égide de ce système, la situation n’a pas vraiment changé pour la formation et la recherche en criminologie. Mais on a vu émerger une nouvelle matière pénale qui présente des liens d’attaches avec la délinquance économique, à savoir le Droit Pénal des Affaires.
   La troisième étape a démarré  à partir de 2006 avec l’adoption du Diplôme Master, dans le cadre du système LMD. Là aussi, une équipe pédagogique peut présenter à l’accréditation du ministère un champ disciplinaire déterminé, soit pour un master recherche soit pour un master spécialisé.
Dans cette phase, à partir de 2006 on a commencé  à assister à l’émergence dans certaines Facultés de Droit de masters s’orientant vers le champ pénal, soit uniquement au niveau de la 2ème année du master de droit privé (cas de la Faculté de Rabat et de la Faculté de Tanger), soit englobant des études pénales au niveau des deux années du master (cas de la Faculté d’Oujda et de la Faculté de Marrakech). Dans le même giron, la Faculté de Settat projette le lancement d’un master en sciences de sécurité, adossé à une licence professionnelle dans le même domaine qui vient de démarrer à la fin de l’année 2008.
   Il faut attendre 2007, pour voir attribuer une accréditation par le ministère de l’enseignement supérieur à la Faculté de Droit de Casablanca pour son projet de Master en Sciences Criminelles. Premier de son genre au Maroc, où vont émerger des disciplines relevant pleinement de la criminologie, telles que : l’anthropologie criminelle, la sociologie criminelle, la cybercriminalité ou encore la criminalité transnationale organisée.
   Etant donné la carence dans certaines disciplines pointues de la criminologie, l’équipe de Casablanca a dû avoir recours au partenariat avec des universités européennes. Le lancement de ce master était en principe prévu pour cette année universitaire 2008/2009. Mais à cause de certaines difficultés conjoncturelles, son démarrage a été reporté à l’année universitaire prochaine.
    2. - L’enseignement de la criminologie dans les autres établissements 
   2.1 -  Dans les Facultés de Lettres et la Faculté  des Sciences de l’Education      
   Etant donné le caractère multidisciplinaire de la criminologie, on pourrait penser que les départements de sociologie et de psychologie pourraient accueillir tout naturellement en leur sein l’enseignement de la criminologie.
   Mais un coup d’œil sur les enseignements de ces deux départements nous fait rendre à l’évidence de l’absence d’un enseignement de la criminologie en tant que telle ; c'est-à-dire en tant que discipline autonome faisant l’objet d’un cours à part entière. Avec toutefois cette observation que ces deux départements n’existent pas dans toutes les Facultés de Lettres. Ils n’ont de place que dans les Facultés de Rabat, Fès et Mohammedia.
   Cependant, on relève dans certaines de ces Facultés la mise en place de certains démembrements de la criminologie ; à savoir des branches qui relèvent normalement du champ disciplinaire de la criminologie.
   La première étant la Faculté  de Lettres de Rabat, qui vient de mettre en place un master en « psychopathologie et pratique clinique ». En outre le département de psychologie a eu le mérite d’abriter l’année dernière au mois de mai, le 11ème Congrès international de l’AICLF : Association Internationale de Criminologues en Langue Française.
   Le second établissement étant la Faculté  des Sciences de l’Education, qui se trouve à Rabat, qui au niveau de sa licence fondamentale en Sciences de l’Education a programmé un module au niveau du semestre 3, s’intitulant : « Psychologie de l’apprentissage et troubles du comportement ». En outre cette Faculté vient récemment d’instituer un master spécialisé portant l’appellation suivante : « Rééducation des délinquants et intégration professionnelle ». 
    2.2 - Dans les Facultés de médecine et l’école de  psychologie
   En toute évidence, la criminologie ne peut être enseignée en tant que telle dans les Facultés de Médecine. Cependant, on relève la présence de disciplines ayant de forts liens d’attaches avec la criminologie.
   Ainsi au niveau des quatre Facultés de Médecine (Rabat ; Casablanca ; Fès ; Marrakech), on retient l’enseignement de la médecine légale au niveau de la 5ème année.
   Quant à la Faculté de Médecine de Casablanca, elle se distingue par l’institution il y a deux ans d’un master en : « Neurosciences et psychiatrie biologique ». En outre dans le cadre des certificats universitaires, on signale l’apparition de deux diplômes ayant des relations avec la criminologie, à savoir le Certificat de Sexologie et le Certificat de d’Addictologie.
   Reste à signaler enfin l’introduction de l’enseignement de la criminologie, en tant que discipline à part entière au niveau de la 5ème année de l’Ecole de Psychologie de Casablanca. Celle-ci est une école privée qui vient de remettre ces diplômes à la première promotion à la fin de 2008.
   Dans le même ordre d’idées, on se permet de signaler la création en 1994, de la Société Marocaine de Médecine Légale et de Criminologie, suite à l’initiative des professeurs Saïd El Ouahlia et Mohamed Jaouhar. 
   2.3.  Dans les écoles de police et de gendarmerie
   On pourrait penser que la criminologie trouverait une place toute privilégiée au sein des écoles de police ou de gendarmerie. Mais à notre avis, l’existence de cette formation reste modeste dans ces écoles paramilitaires.
   Ainsi en ce qui concerne la formation dispensée aux commissaires stagiaires par l’IRP : Institut Royal de Police de Kenitra, il faut distinguer deux étapes :
Avant l’année 2000, aucun enseignement portant le nom de criminologie n’était dispensé à ces commissaires stagiaires, même à ceux destinés à exercer dans la police judiciaire. Cela correspondait à une étape où l’administration de la police était encore réservée pour s’ouvrir sur des enseignements universitaires.
Mais à partir de l’année 2000, les choses vont changer et l’ouverture était amorcée par l’introduction de la criminologie en tant que matière enseignée aux commissaires stagiaires de la police judiciaire, avec un volume horaire de 24 heures. Mais en dehors de ce cours, on peut noter le déplacement effectué de temps à autre par certains cadres étrangers, notamment français, pour donner des séminaires sur des thèmes particuliers relevant de la criminalistique.
   Quant à l’EROG : l’Ecole Royale des Officiers de la Gendarmerie implantée à Ain Harrouda dans la périphérie de Casablanca, les choses se présentent autrement, puisque cette école avait introduit l’enseignement de la criminologie un peu plus tôt, pratiquement à la fin des années quatre vingt.
Les officiers de L’EROG reçoivent quatre types de formation : 1- une formation militaire 2- une formation professionnelle 3- une formation générale 4- une formation juridique.
Sur un total de 439 heures de formation professionnelle, l’école réserve 24 heures à l’enseignement de la criminologie. Mais elle programme parallèlement quelques séminaires en relation  avec telle ou telle forme de criminalité, comme c’est le cas pour la délinquance économique ou la délinquance informatique.
   On peut noter toutefois la louable initiative prise par LARATES (Laboratoire de Recherches et d’Analyses Techniques et Scientifiques), l’Association Marocaine des Médecins d’Hygiène et l’Institut Médico-légal du CHU Ibn Rochd de Casablanca.  
   Conclusion 
   Telle est la merveilleuse histoire de l’enseignement de la criminologie au Maroc. Etant ce qu’elle est, il est inutile de parler alors de recherche structurée, pratiquement inexistante dans ce domaine. Quant à la recherche artisanale, elle est très sporadique, où de temps à autre, on peut tomber sur un article ou un petit ouvrage sur des sujets comme la délinquance juvénile ou la consommation de la drogue.
   Il est regrettable de constater que le phénomène criminel au Maroc ne peut faire l’objet d’une appréhension objective, et donc d’une approche scientifique, étant donné que les statistiques criminelles ne sont pas accessibles aux chercheurs, et sont conservées jalousement par les différents services administratifs chargés de leur élaboration.
   Il est certes, triste de constater cet état des choses au Maroc concernant une discipline aussi dynamique que la criminologie, ne disposant pas d’un droit de cité et occupant souvent des positions de seconde zone. Mais l’évolution de la situation est déjà amorcée, c’est ce qui permettrait peut être d’être optimiste.
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5.  - Cartographie des enseignements en criminologie dans les universités françaises  
    Cette cartographie, non exhaustive, a été établie par Pierre V. Tournier avec l’aide des enseignants  chercheurs présents le  2 octobre 2008, à la 1ère réunion « Etudier la criminologie à l’Université ». Cet inventaire est constitué de 91 diplômes nationaux ou d’université qui s’inscrivent, d’une façon ou d‘une autre, dans le champ criminologique.
Nous invitons les lecteurs d’ACP à nous aider à la compléter.

 
AIX-MARSEILLE
* Master 2 recherche  « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé / Spécialité :    Sciences criminelles », Aix-Marseille 3,  Institut de sciences pénales et de criminologie - Centre de recherche en matière pénale Fernand Boulan (Resp.  Sylvie Cimamonti).
* Master 2 professionnel, « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé, sciences criminelles et justice, spécialité : expertise dans le système pénal »,  Aix-Marseille 3,  Institut de sciences pénales et de criminologie – Centre de recherche en matière pénale Fernand Boulan (Resp. Geneviève Casile-Hugues). 
* Master 2 professionnel, « Traitement de la délinquance, parcours application des peines »,  Aix-Marseille 3,  Institut de sciences pénales et de criminologie - Centre de recherche en matière pénale Fernand Boulan (Resp.  Muriel Giacopelli). 
* Master 2 professionnel  «  Prévention et répression de la délinquance financière et de la criminalité organisée » Aix-Marseille 3  (Resp. Gilles Duteil). 
* Master 2  professionnel « Domaine : droit, économie, gestion /  Mention : doit privé et sciences criminelles / Parcours : Lutte contre l’insécurité  », Aix-Marseille 3 (Resp. Gaëtan Di Mrino). 
* DU « Sciences criminelles »,  Aix-Marseille 3,  Institut de sciences pénales et de criminologie – Centre de recherche en matière pénale Fernand Boulan (Resp. Jean-Yves Lasalle). 
AGEN
* Voir : Bordeaux  et Pau – Bayonne : les enseignements du  master 1 sont organisés à Pau et ceux du master 2 à Agen (Resp. Jean-Paul Céré).
ANGERS
* DIU « Psychiatrie criminelle et médicolégale », Universités de Poitiers, Angers et Tours (Resp. Jean-Louis Senon et Bernard Méry).
BESANCON
* Master 2 « Sociologie, spécialité criminologie » (Resp. Jean-Michel Bessette).  
BORDEAUX
* Masters 1 et 2 « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé et sciences criminelles / Spécialité : Droit de l’exécution des peines et droits de l’homme », Université  Bordeaux  4 (Resp. Jean-Paul Céré).  Une seule promotion  avec le master de Pau. Les enseignements du  master 1 sont organisés à Pau et ceux du master 2 à Agen. 
* DU « Certificat de sciences criminelles », Bordeaux 4 (Resp. Yves Bianco-Brun, Valérie Malabat et  Jean-Christophe Saint-Pau). 
CERGY-POINTOISE
* Master 2 professionnel « Droit pénal financier ». En partenariat avec l’ESSEC (Resp.  Anne-Dominique Merville).
DIJON
* Master « Droit / mention : carrières judiciaires et sciences criminelles » (Resp. ?). 
GRENOBLE
* Master 2  recherche « Droit privé / spécialité : droit pénal et sciences criminelles » (Resp. Xavier Pin)  
* DU «  Criminologie et sciences criminelles », Faculté de droit (Resp. Martine Exposito et Xavier Pin).  
LILLE
* Master 2 professionnel  « Droit privé  / Mention : professions juridiques et judiciaires / Parcours : Etudes pénales et criminelle » Lille 2 (Resp. Alain Prothais).  
*  DUI  « Psychologie et Justice »,  Lille 3. avec la collaboration de l’Institut de Criminologie de l’Université de Lille 2 et de l’Institut Philippe Pinel de Montréal - Québec – Canada. Avec le soutien de l’Association Française de Criminologie (AFC) et du Forum Européen de Politique Criminelle Appliquée, (Resp. Nathalie Przygodzki-Lionet). 
* DU « Certificat d’études pénales et criminologiques », Lille 2, Institut de criminologie (Resp.   Alain Prothais et Françoise Lombard). 
* DU « Diplôme d’études supérieures criminologiques », Lille 2, Institut de criminologie (Resp.   Alain Prothais et  Françoise Lombard). 
* DU « Méthodes psychologiques en criminologie », Lille 3 (Resp. Daniel Beaune).     
LYON
* Master 2  recherche « Droit privé et sciences criminelles / spécialité : histoire du droit et des institutions », Université Jean Moulin Lyon 3, (Resp. Louis-Augustin Barrière).
*  Master 2 recherche  « Droit privé et sciences criminelles, parcours droit pénal fondamental », , Université Jean Moulin Lyon 3 (Resp. Wilfrid Jeandidier).
* Master 2 professionnel « Droit privé et sciences criminelles, parcours pénologie », Université Jean Moulin Lyon 3  (Resp. Annie Beziz-Ayache).
* Master 2  professionnel « Science politique - relations internationales, spécialité sécurité intérieure », Université Jean Moulin Lyon 3,  Master Professionnel (Resp. Emile François Callot).
* DU « Criminologie clinique »,  Université Claude Bernard  Lyon 1 (Resp. Jean-Marc Elchardus,  Frédéric Meunier et Magali Ravit).  
* DU  « Expertise judiciaire, psychiatrique et psychologique », Université Claude Bernard Lyon 1  (Resp. Liliane Daligand).

* DIU  « Victimologie », Université Claude Bernard Lyon 1 (Resp. Liliane Daligand).
Pour mémoire  
* Masters 1 et 2 professionnel  « Domaine : sciences, technologies, santé   /Mention : analyse et contrôle physico-chimiques /  spécialité : analyse et contrôle physico-chimiques: parcours : analyse et contrôle physico-chimiques», Université Claude Bernard Lyon 1 (Resp. Jérôme Randon). 
* Masters 1 et 2 professionnel  « Domaine : sciences, technologies, santé,  /Mention : analyse et contrôle physico-chimiques /  spécialité : criminalistique : parcours : criminalistiques », Université Claude Bernard Lyon 1 (Resp. Jérôme Randon). 
MONTPELLIER
* Masters 1 et 2, recherche  « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé, sciences criminelles et carrières judiciaires /  Spécialité : droit pénal et pratiques pénales / parcours : droit pénal fondamental », Université Montpellier 1 (Resp. ?). 
* Masters 1 et 2, professionnel  « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé, sciences criminelles et carrières judiciaires /  Spécialité : pratiques juridiques et judiciaires  », Université Montpellier 1 (Resp. ?).
* Masters 1 et 2, professionnel  « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé, sciences criminelles et carrières judiciaires /  Spécialité : droit pénal et pratiques pénales / parcours : pratiques pénales », Université Montpellier 1 (Resp. ?). 
* DU «  Sciences criminelles », Université Montpellier 1,  (Resp.  Didier Thomas). 
* DU « Droit de la sanction pénale et de l’exécution des peines », Université Montpellier 1,   (Resp. Anne Ponseille).
* DIU « Victimologie », Université Montpellier 1 (Resp. Anne d’Hauteville).
NANCY
* DU « Criminologie », Nancy 2, Institut d’études judiciaires (Resp. Jean-François Seuvic).   
* DU « Psychiatrie et psychologie légale » (Resp. ?).
NANTES 
* Master 1 «Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé et sciences criminelles / Spécialité : carrières judiciaires et sciences criminelles » (Resp. Yvon Desdevises).
* Master 2 recherche  « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé et sciences criminelles / Spécialité : droit pénal et sciences criminelles » (Resp. Sylvie Grunvald). 
* DU « Sciences criminelles » (Resp. Sylvie Grunvald).

NICE 
* Master 2 recherche  « Droit privé et sciences criminelles » (Resp. Roger Bernardini). 
NÎMES
* Master 1 « Droit privé / mention droit privé, sciences criminelles et justice » (Resp. Roger Bernardini). 
PARIS 1 Panthéon Sorbonne 
* Master 2 recherche « Droit pénal et politique criminelle en Europe /  option : justice pénale » / mention justice et procès » (Resp. Geneviève Giudicelli-Delage). 
* Master 2 recherche «  Sciences sociales de la justice  /  mention justice et procès » (Resp. Loïc Cadier). 
* Master 2 recherche «  Théorie et pratique  du procès  /  mention justice et procès » (Resp. Loïc Cadier, Pascale Gonod).
* Master 2 professionnelle  « Expert- démographe », cours de socio-démographie pénale de Pierre V. Tournier.  
* Ecole expérimentale  de criminologie appliquée, Université  Paris 1 / Réseau associatif de l’Estran (Resp. Pierre V. Tournier).
PARIS 2 Panthéon Assas  
* Master « Droit / mention : carrières judiciaires et sciences criminelles » (Resp. ?). 
* Master 2 recherche « Droit pénal et sciences pénales » (Resp. Yves Mayaud).
* DU « Sciences criminelles »,  Institut de criminologie (Resp. Jacques Henri Robert).

* DU « Sciences criminologiques »  Institut de criminologie (Resp. Jacques Henri Robert). 
* DU «  Analyse des menaces criminelles contemporaines »,  Institut de criminologie (Resp. François Haut). 
PARIS 5 René Descartes 
* DU « Criminologie appliquée à l’expertise mentale » (Resp. Jean-Pierre Olié et Bernard Cordier).  
* DU « Victimologie » (Resp. ?). 
PARIS 8 Saint Denis  
* DU « Criminologie » (Resp. Franck Arpin-Gonnet).
* DESU « Criminologie » (Resp. Franck Arpin-Gonnet).
PARIS 10 Nanterre
* Master 1  « Domaine : droit et sciences politiques / Mention : droit /  Spécialité : droit privé / Parcours : droit pénal » (Resp. Elisabeth Fortis et Pierrette Poncela).

* Master 2 recherche,  « Domaine : droit / Mention : droit privé et sciences criminelles / Spécialité : droit pénal et procédure pénale » (Resp. Elisabeth Fortis et Pierrette Poncela).
 
PARIS 12  Val de Marne
* DU  « Prévention de la délinquance et des « conduites à risques  », Faculté de droit,  (Resp. Gérald Téboul et Claude Beau). 
PARIS 11 Sud
* DU  « Psychiatrie légale » (Resp. ?). 
PARIS 13 Nord
* DU « Criminologie et politiques publiques » (Resp. ?).
* DU « Criminologie et agressologie » (Resp. ?).
* DU « Victimologie et criminologie » (Resp. ?).
PAU-BAYONNE
* Master 1 « Domaine : droit, économie, gestion / Spécialité : criminologie » (Resp. Robert Cario et Marielle de Béchillon). 
* Master 2 « Domaine : droit, économie, gestion / Spécialité : criminologie et droit des victimes », Pau (Resp. Robert Cario et Marielle de Béchillon). 
* Master 2 « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : criminologie et droit des mineurs en difficulté », Bayonne (Resp. Jocelyne Castaignède).
* Masters 1 et 2 « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : droit privé et sciences criminelles / Parcours : droit pénal et sciences criminelles : exécution des peines et droits de l’homme », Universités de Pau (Resp. Jean-Paul Céré). Une seule promotion  avec le master de Bordeaux 4. Les enseignements du  master 1 sont organisés à Pau et ceux du master 2 à Agen. 
* DU « Certificat de sciences criminelles », Pau (Resp. Robert Cario).
* DU « Criminologie » Pau, (Resp. Robert Cario).
* DU « Sciences de l’inadaptation et de la délinquance juvéniles », Bayonne (Resp. Jocelyne Castaignède). 
POITIERS
1) Diplômes nationaux 
* Master 2  recherche  « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : carrières judicaires et sciences criminelles / - Spécialité : «Droit pénal approfondi et sciences criminelles » (Resp. Michel  Massé).
      
* Master 2  professionnel « Domaine : droit, économie, gestion / Mention : carrières judicaires et sciences criminelles / Spécialité : « Criminologie et victimologie »  (Resp. Laurence  Leturmy). 
* Master  2 professionnel  « Domaine : sciences humaines et arts / Mention : psychologie / Spécialité : psychopathologie, pratiques cliniques, criminologie » /Parcours : Criminologie et victimologie » (Resp. P.-H. Kelleri).   
* Master 2 professionnel « Domaine : Sciences et technologie, santé / Mention : médecine et pharmacie / Spécialités : psychopathologie, pratiques cliniques criminologie » (Resp. Jean-Louis Senon).
2) DU et DIU 
* DU « Sciences criminelles » enseigné à la faculté de droit (Resp. Laurence Leturny).
* DIU « Psychiatrie criminelle et médicolégale », faculté de médecine de Poitiers, Angers et Tours (Resp. Jean-Louis Senon, Bernard Méry, Jean Bernard Garré et Philippe Gaillard). 
REIMS
* Master 2 « Mention : droit privé / spécialité : Droit pénal et sciences criminelles »  (Resp. Gérard Clément),  comprenant un cours de « criminologie » de 20 heures  (Resp. Martine Herzog-Evans).
RENNES 
* Master 1 « Domaine : Sciences humaines et sociales / mention : psychologie / parcours : psychocriminologie et victimologie », Université de Haute Bretagne Rennes 2 (Resp. Claude Bouchard  et  Loic Villerbu).
* Master 2. professionnel, « Domaine : Sciences humaines et sociales / mention : psychologie / parcours : psychocriminologie et victimologie », Université de Haute Bretagne Rennes 2  (Resp. Loic Villerbu et Valérie Moulin).
* Master 2 (sept. 2009), international « Psychocriminologie et criminologie », Universités Rennes 1, Rennes 2, Liège (Belgique), Albert-Ludwigs Universität Freiburg (Allemagne) et en association avec le Max-Planck Institut de Freiburg (Allemagne), Département de droit pénal étranger et international. (Resp. Loic Villerbu).
* Master 2. professionnel « Métiers de la sécurité: sport et sécurité (en Staps) », Université de Haute Bretagne Rennes 2 (Resp.  Dominique Bodin). 
* Master 2. professionnel « Métiers de la sécurité : sécurité et défense (en sociologie) », Université de Haute Bretagne Rennes 2 (Resp.  Dominique Bodin). 
ROUEN
* Master « Droit / mention : carrières judiciaires et sciences criminelles » (Resp. Christian Pigache). 
STRASBOURG
* Master 2 recherche « Droit et études européennes /  Mention : droit privé et sciences criminelles / spécialité : sciences criminelles / parcours : sciences criminelles » (Resp. ?). 
* Master 2 professionnel   « Droit et études européennes /  Mention : droit privé et sciences criminelles / spécialité : sciences criminelles / parcours lutte contre la criminalité financière » (Resp. ?). 
* Master 2 professionnel   « Droit et études européennes /  Mention : droit privé et sciences criminelles / spécialité : sciences criminelles / parcours prévention des fraudes et du blanchiment » (Resp. ?). 
TOULOUSE
* Master « Sciences politiques / mention : politique et sécurité », Toulouse 1 (Resp. François Dieu).   
* Master professionnel «  Droit privé, sciences criminelles et carrières judiciaires /  mention : droit pénal et sciences criminelles », Toulouse 1 (Resp. Bertrand de Lamy). 
* DU « Certificat d’études de criminologie et de sciences pénales  », Toulouse 1, Institut de criminologie et de sciences pénales (Resp. Thierry Gare). 
TOURS
* DIU « Psychiatrie criminelle et médicolégale », Universités de Poitiers, Angers et Tours (Resp. Jean-Louis Senon et Bernard Méry).
VERSAILLES SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES 
* Master 2 recherche  « Domaine : Droit, sciences de gestion et science politique  / Mention : science politique  / Spécialité : analyse des conflits » (Resp. : Xavier Crettiez).
Ile de la RÉUNION – Université du TAMPON 
* DU « Criminologie » (Resp. Michel Latchoumanin).

*** PARIS RIVE DROITE, RIVE GAUCHE ET BANLIEUE ***
 
- 6. - PARIS. Mardi 28 avril 2009, 17h15 – 19h15. Séminaire de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines », dirigé par Pierre V. Tournier, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. 
- Lieu :  CHS XXe siècle, 9, rue Malher, Paris 4ème, 6ème étage (métro Saint Paul). 
- 17ème séance.  Fatima El Magrouti, docteur en sociologie, membre du CLERSE et de la Maison européenne des sciences humaines et sociales, « Analyse sociologique du place-ment des détenus en détention. Vers une gestion carcérale négociée ».
* Discutant : Jean-Michel Dejenne, directeur d’établissement pénitentiaire.   
« Au fil de notre travail d’investigation, nous nous sommes rendus compte que c’est par la négociation que s’effectue principalement le processus de décision de répartition des détenus dans l’espace carcéral. La négociation serait donc le moyen d’exercer une forme bien spécifique de pouvoir, car elle trouve toute sa place lorsque le pouvoir s’installe sur un mode coercitif. Pour Michel Foucault, il faut effectuer une analyse ascendante du pouvoir, qui selon lui, permet « de voir comment historiquement, en partant du bas, les mécanismes de contrôle ont pu jouer en ce qui concerne l’exclusion de la folie, la répression, l’interdiction de la sexualité. Notre raisonnement s’inscrit donc dans la lignée de la sociologie de la négociation fortement mobilisée en Amérique du Nord (États-Unis et Canada) ».  
* Avec le soutien de  l’Association française de criminologie (AFC) et de la Société GEPSA, prestataire de services dans les établissements pénitentiaires en gestion déléguée. GEPSA contribue à la réinsertion des personnes détenues grâce aux dispositifs de formation profession-nelle, d'emploi et d'accompagnement mis en place en partenariat avec l'Administration pénitentiaire.

 
***  ALLOCATIONS DE RECHERCHE SUR LES FEMMES*** 
- 7. - Allocations doctorales et post-doctorales IEC campagne 2009 les documents sont à télécharger sur le site : http://www.emilieduchatelet.org/IECsoutien.html

Dans le cadre de la subvention que lui accorde la Région Île-de-France,  l’Institut Émilie du Châtelet lance deux appels à candidatures pour  l’attribution d’allocations doctorales et post-doctorales. Ces  allocations sont destinées à soutenir des recherches menées sur les femmes, le sexe ou le genre dans un établissement de recherche et  d’enseignement supérieur de la Région Île-de-France. Elles concernent  toutes les disciplines.
- Allocations doctorales : elles prennent la forme d’un contrat à durée  déterminée d’une période de 36 mois pour les étudiant-es qui  s’inscriront en 1re année de thèse et 24 pour ceux ou celles qui  s’inscriront en 2e année. Le salaire mensuel net est d’environ 1400 €.
- Allocations post-doctorales : elles prennent la forme d’un contrat à  durée déterminée, d’une durée de 12 à 18 mois, pour un salaire mensuel  net moyen de 2000 €. 
La date de clôture de cet appel est fixée au 12 mai 2009 
***  EMPLOI *** 
- 8. – La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) recrute  un rapporteur adjoint, catégorie A. Poste à remplir à partir du 1er  septembre 2009. 
    Créée par la loi n° 2000-494 du 6 juin 2000 modifiée, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, autorité administrative indépendante, est chargée de veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République.
   Composée de 14 membres, elle instruit les saisines transmises par les parlementaires, et émet des avis et recommandations aux autorités hiérarchiques. Un rapport annuel est remis au Président de la République et au Parlement, ce rapport est rendu public.
   Fonction : Sous la responsabilité directe du secrétaire général, le rapporteur aura pour première mission de suivre les dossiers, de faire les recherches nécessaires aux enquêtes et  rédiger les courriers y afférents. Le rapporteur assurera en binôme avec un membre de la CNDS les auditions des personnes entendues et participera à l’élaboration du rapport annuel et à toute activité décidée par le Président de la Commission.
   Compétences requises : 10 ans d’expérience professionnelle, une bonne formation en droit. Capacité d’analyse des situations et de synthèse, bonne maîtrise de l’expression écrite et orale. Rigueur, sang froid, méthode et sens de l’organisation, respect du secret professionnel, qualités relationnelles indispensables au sein d’une petite structure. 
   Candidature à adresser avant le 10 juin 2009 : Nathalie Duhamel, secrétaire générale,  Commission nationale de déontologie de la sécurité, 62, boulevard de la Tour Maubourg, 75007 Paris. nathalie.duhamel@cnds.fr   www.cnds.fr


*** ATTENTION, VOUS ENTREZ DANS UN ESPACE « MILITANT » ***
 
     Avertissement. La rédaction d’ACP ne partage pas nécessairement le positionnement politique des personnes physiques ou morales citées dans ces rubriques « militantes ». Par la diffusion de ces informations, elle souhaite simplement favoriser le débat d’idées dans le champ pénal, au delà des travaux scientifiques que cette lettre hebdomadaire a vocation à faire connaître.  
*** LES LENDEMAINS QUI CHANTENT   *** 
- 9. - Dedans-Dehors, n°67-68 2009, « Le législateur face à la loi pénitentiaire : l’humiliation de la République », Revue de l’Observatoire international des prisons (OIP).
    Dans ses statuts, l’OIP considère que « la prison est [en soit] une atteinte à la dignité de la personne ». L’organisation abolitionniste ne peut donc, logiquement, rien attendre d’une quelconque loi pénitentiaire. Dans son éditorial intitulé « La prison ne fera pas (toujours) la loi », Patrick Marest, reprend à son compte les propos de Françoise Tulkens, juge à la Cour européenne des droits de l’homme : « Non, sauf rares exceptions, la vie en prison ne permet pas de responsabiliser les auteurs d’actes criminels ou délictueux ni de les faire entrer dans un processus de réparation, que ce soit vis-à-vis de la victime ou de la société. Les objectifs abstraits de la réhabilitation et du traitement sonnent creux face à la réalité concrète de l’enfermement et de ses effets dévastateurs » […] « Tout comme le droit  à la vie refuse aujourd’hui la peine de mort, je pense que le droit à la liberté refusera un jour l’enfermement comme peine ». Pourquoi alors dans le même texte, Patrick Marest, accuse-t-il le législateur de « perdre sa dignité [excusez du peu] en acceptant de se soustraire à sa responsabilité édificatrice [sic] du droit de la prison et des droits des prisonniers », puisque que c’est mission impossible ? Pourquoi reprocher au Parlement de refuser « de transformer l’institution  carcérale en un service public régi par l’Etat de droit et satisfaisant à l’exigence d’une approche de la personne détenue reconnue comme sujet de droit ». Si la prison est, en soit, « une atteinte à la dignité de la personne », c’est peine perdue ! Il faut raser  les prisons. Point ! Sans parler des hôpitaux psychiatriques et de tous les autre lieux de privation de liberté.  Et libérer tout le monde…    
S’il était logique avec lui-même, Patrick Marest devrait annoncer clairement la couleur, et proposer, par exemple le projet de  loi suivant :
Loi pénitentiaire  
Art. 1er . - Les mesures et sanctions privatives de liberté sont abolies.
Art 2. - Les personnes sous écrou à la date de promulgation de la présente loi seront libérées.
Art. 3. - La loi portant réforme du code pénal déterminera en outre l'adaptation des règles d'exécution des peines rendue nécessaire pour l'application de la présente loi.
Art. 4. - Dans tous les textes en vigueur prévoyant que la peine d’emprisonnement ou la peine de réclusion criminelle, ou la peine de détention criminelle sont encourues, la référence à ces peines est remplacée par la référence au stage de citoyenneté.
Art. 5 La présente loi est applicable aux territoires d'outre-mer ainsi qu'à la collectivité territoriale de Mayotte.
Art. 6 - Les condamnations privatives de liberté prononcées avant la date de promulgation de la présente loi seront converties de plein droit en stage de citoyenneté.
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.
***
Avant que l’Etat (bourgeois) ne soit lui-même aboli !
En ce qui concerne mes propres critiques du projet de loi voté au Sénat, on pourra se reporter  aux textes signalés infra. Mais je crains que tout cela paraisse bien indigne aux yeux  de Patrick Marest.
Pierre V. Tournier
Références.
« Lettre ouverte à propos du projet de loi pénitentiaire. Encore une effort Mesdames et Messieurs les Sénateurs », supplément à ACP n°123-124,  23 février 2009. 
- « Malgré des efforts louables, le compte n’y est pas », Supplément à ACP N°128, Paris, le 16 mars 2009. 
- « La Loi pénitentiaire adoptée par le Sénat. Le compte n’y est pas (suite) », ACP, n°128, 16 mars 2009.
Et aussi aux textes plus anciens :
Pierre V. Tournier, Que faire des nouvelles règles pénitentiaires européennes adoptées par le Conseil de l’Europe, le 11 janvier 2006 ?  in Dockès (E.) Dir. Au coeur des combats juridiques- Pensées et témoignages de juristes engagés, Dalloz, 2007,  245-258.
, Loi pénitentiaire. Contexte et enjeux, Editions l’Harmattan, coll. Sciences criminelles – Controverses, janvier 2008, 114 pages.
…, L’avant projet de loi pénitentiaire à l’aune des règles pénitentiaires européenne, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne,  juin 2008, 22 pages.
, Vers un observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, in Alain Bauer (dir.), La criminalité en France. Rapport de l’Observatoire national de la délinquance 2008, Institut national des hautes études de sécurité (INHES),  CNRS Editions, 2008,  665-672.
, Quand nécessité fait loi. Alternatives à la détention : faire des mesures et sanctions privatives de liberté l’ultime recours ? Contribution au débat sur le projet de loi pénitentiaire, Université Aix-en-Provence Marseille 3, Colloques « Enjeux et perspectives de la loi pénitentiaire », 27 septembre 2008,  Revue pénitentiaire et de droit pénal, Editions Cujas,  octobre - décembre 2008, n°4, 827-854.
 
*** UNION EUROPEENNE ***
 
- 10. - Source : La Lettre de la Fondation Robert Schuman, n°389,  6 avril 2009.
CEDH Compétence universelle. Le 30 mars, la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a déclaré irrecevable le recours d'un officier mauritanien condamné à dix ans de réclusion criminelle par une cour d'assises en France, en 2005, pour des actes de torture et de barbarie commis en Mauritanie. La requête avait été introduite devant la CEDH le 22 avril 2003. Invoquant l'article 7 de la Convention européenne des droits de l'Homme, le plaignant contestait d'avoir été poursuivi et condamné en France pour des faits commis en Mauritanie. Par sa décision, la Cour consacre le principe de compétence universelle qui permet de juger dans n'importe quel pays l'auteur de faits, en violation de certains textes internationaux. 
Justice/Intérieur. Le 6 avril à Luxembourg, les 27 ministres de l'Intérieur et de la Justice sont parvenus à un accord sur le règlement de conflits en matière de juridiction pénale et ont eu un premier échange d'opinion sur les mesures à mettre en place concernant la lutte contre les abus sexuels. Ils ont poursuivi l'examen d'un futur permis de travail unique pour les immigrés dans l'Union européenne. L'Office européen de police (Europol) a été transformé en agence de l'Union européenne. Les ministres ont nommé Rob Wainwright, directeur général d'Europol. Actuellement directeur de la division internationale d'un organisme britannique, l'agence de répression de la grande criminalité organisée (SOCA), il remplacera Max-Peter Ratzel, dont le mandat s'achève le 15 avril.
 
*** FROM INSTITUT OF CRIMONOLY, TUBINGEN *** 
- 11. - From Hans-Juergen Kerner, Listserv Mananger, Criminology Criminal Justice News Professor and Director, Institute of Criminology,  University of Tuebingen,  Sand 7, 72076 Tuebingen, Germany,  Phone: +49-7071-297 29 31 // Fax: +49-7071-29 51 04 ; hans-juergen.kerner@uni-tuebingen.de Secretariat: ifk@uni-tuebingen.de ;

* Third Annual International Forum (AIF) within the German Congress on Crime Prevention (GCOCP), Hannover, Germany, June 2009. On June 8 and 9 2009 the 3rd AIF will take place in Hanover in line with the 14th GCOCP. The AIF will present lectures of international crime prevention experts as well as national and international Project Spots (all in English language). International, non-German speaking participants, can also join the GCOCP: Hear the opening and closing plenum (English simultaneous translation), experience the exhibition (were over 150 institutions displaying their work), and take part in the evening reception.
Since the GCOCP is one of the biggest congresses in crime prevention with over 2.500 participants every year since 1995 in different German cities, this is your chance to network and discover new approaches in crime prevention.
   On the homepage
http://www.gcocp.org you'll find all information needed.  See also the attached PDF-File. We hope very much to see you in Hanover!  Erich Marks and Dr. Marc Coester, German Congress on Crime Prevention – GCOCP. Coordinator International Affairs. Am Waterlooplatz 5 A, 30169 Hanover, Germany. Fon: 0049 - (0)511 - 120-5263, Fax: 0049 - (0)511 - 120-99-5263
Mail:
marc.coester@gcocp.org  Page: http://www.gcocp.org


* Stockholm Prize and Stockholm Criminology Sympostium, Stockholm, Sweden, June 2009.
   The independent global jury has awarded the 2009 Stockholm Prize in Criminology for field research and criminological theory on the causes and prevention of genocide to a Canadian-American academic and an Argentinian jurist. The Prize will be shared by Raul Zaffaroni of the Supreme Court of Argentina, and John Hagan of  Northwestern University in Illinois, USA. They will be presented with the Prize on June 23 in a banquet at Stockholm City Hall.  The Stockholm Criminology Symposium 2009 will be held in Stockholm, Sweden, June 22-24.
   This year's program themes are;  When Mankind is the Victim,  Counteracting Organised Crime

Contemporary Criminology.   
Program.The opening day (June 22) will consist of presentations of papers followed by a welcome reception in the evening. The reception will be held at Aula Magna, Stockholm University.
   Day Two (June 23) will begin with an official inauguration by the Minister for Justice Beatrice Ask followed by a panel discussion on youth crime. The ordinary program will continue with an introductory plenary session, followed by a number of seminars and panels on the themes. The prize winners' lectures will take place in the afternoon. In the evening all participants are invited to the symposium dinner at the Stockholm City Hall, where the award ceremony for the Stockholm Prize in Criminology will be held.  On Day Three (June 24) the seminars and panels will continue.
http://www.criminologyprize.com/extra/pod/


* Victims in Europe | 23rd Annual Conference of Victim Support Europe | Lisbon | June 2009. The Hyperlink related to that conference as given in the last circular mail has failed a couple of times when persons tried to get access. Please find here then new hyperlink as provided by the organizers: http://apav.pt/vine/ .


* Annual Conference of the European Society of Criminology: Ljubljana, Slovenia, in September 2009. Homepage of the Conference :  http://esc.sazu.si/
CRIMINOLOGY AND CRIME POLICY BETWEEN HUMAN RIGHTS AND EFFECTIVE CRIME CONTROL. 9 – 12 September 2009, Ljubljana, Slovenia. The ESC Conferences are definitively Europe no. 1 meeting point for eminent lecturers, researches and other professionals from the field of criminology. The 2009 organizing institutions agreed on devoting the utmost attention to the dilemma of exploring the effectiveness of crime policy and protection of human rights. The crime policy has been facing a major problem today: whether or not a balance could be found between the standards of human rights protection in this area and the ever stronger demand for greater effectiveness which – as far as we are aware of – could be achieved only at the expense of the former.


* Nils Christie: Special Lecture.
The Department of Criminology and Sociology of Law at the University of Oslo has just created a webpage on Youtube.  To see a lecture given by professor emeritus Nils Christie, providing an account of some of the major themes in his work as well as discussing his upcoming book, please see: http://www.youtube.com/user/krimrsos


* The State of Crime in Australia 2008: Recent Facts and Figures. The Australian Institute of Criminology has released: Australian crime: facts & figures 2008
http://www.aic.gov.au/publications/facts/2008  
The compendium of national statistics on crime in Australia is intended to serve as a ready reference. It covers different types of recorded crimes, their place of occurrence, offenders and their progress through courts and the corrections system, and government resources directed to deal with crime.

*** FROM CENTRE FOR PRISON STUDIES, LONDON *** 
- 12. – Information from Helen Fair, Research Associate, International Centre for Prison Studies, School of Law King's College London.  
Locked up: the rights and wrongs  
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2009/apr/02/prisons-and-probation-human-rights  
Freed sex offenders to face lie detector tests
http://www.guardian.co.uk/uk/2009/apr/05/prison-lie-detector-sex-offenders  
Verdict on prison death quashed
http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/london/7981605.stm  
It's centralised, it's nutty, it's miles from reality
http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/libby_purves/article6040959.ece  
Case study: 'You did not feel 100 per cent safe with so many inmates and so few officers'
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/crime/article6041121.ece  
Analysis: prisons pushed to the limit by rising number of inmates
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/crime/article6040846.ece  
Superprisons created to cope with growing numbers of offenders
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/crime/article6040821.ece  
Why we need to set 3000 prisoners free (Scotland)
http://www.sundayherald.com/news/heraldnews/display.var.2499938.0.0.php  
The problem with our prisons (Scotland)
http://www.sundayherald.com/news/heraldnews/display.var.2499937.0.0.php  
Super prisons are a step backwards, Clarke says
http://www.gulfnews.com/world/United_Kingdom/10301318.html

Legalisation of drugs could save UK £14bn, says study
http://www.guardian.co.uk/society/2009/apr/07/drugs-policy-legalisation-report  
Keep prisons small
http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/letters/article6046699.ece  
One in four criminals and suspects in bail hostels recalled to jail
http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/politics/lawandorder/5114438/One-in-four-criminals-and-suspects-in-bail-hostels-recalled-to-jail.html  
Prison staff rally against new jail plan (Australia)
http://www.abc.net.au/news/stories/2009/04/07/2537476.htm